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Expéditeur Conversation
sudiste1
Envoyé le :  16/2/2014 18:19
Plume de platine
Inscrit le: 10/3/2011
De:
Amis pour la vie


A l’âge de quatre ans, ma mère m’a ramené au collège où elle travaillait, pour assister à la fête de fin d’année.
J’étais impressionné par le grand nombre de personnes qui y assistait et par la voix grave et imposante du surveillant général qui prenait un énorme plaisir à gesticuler ses mots pour annoncer le début de la fête.
L’arrivée d’un enfant de mon âge dont la mère était une collègue de la mienne, détourna mon attention. Je commençai à m’amuser comme un fou et j’oubliai l’ambiance bruyante qui m’entourait.
Tous deux, nous avons escaladé, tant de fois, l’escalier, en courant dans tous les sens. Nous étions essoufflés. Des perles nous couvraient le front ; mais nous avons continué à jouer jusqu’à la fin de la fête.

Sur le chemin de retour, je ne parlais que de mon nouvel ami : Anis par ci, Anis par là. Ma mère finit par s’énerver et me demanda, furieuse, de me taire.

En arrivant à la maison, j’ai couru voir mon père pour lui faire part de ma nouvelle amitié et j’en ai parlé aussi à mon frère aîné. Et au dîner, plus personne ne voulait entendre parler d’Anis.

Le lendemain, je dis à ma mère :
-Je veux aller Ă  la fĂŞte.
-Mais quelle fête ? Me demanda-t-elle d’un air surpris.
-La fête d’hier.

A ces mots, ma mère sourit et me dit :
-Tu veux revoir Anis, n’est-ce pas ?
-Oh ! Oui maman, dis-je avec enchantement.
-On verra cela plus tard. Va jouer mon petit, me dit-elle d’un ton intransigeant.
Alors, je lui obéis sans discussion. Durant plusieurs semaines après et dès que ma mère me paraissait de bonne humeur, j’en profitais pour exprimer mon désir ardent de revoir Anis. Et à chaque fois, ma mère réussit à détourner mon attention. Et au fil des jours, je finis par y renoncer.

Les années passèrent. Je réussis mes études primaires aisément. Au début de ma deuxième année, dans le collège le plus proche de notre foyer familial et suite à un malentendu avec le directeur de cet établissement qui après avoir promis de me mettre dans une autre classe dont l’emploi du temps me permettrait davantage de pratiquer mon sport favori, s’est rétracté au dernier moment ; ma mère décida de me faire changer d’école. Alors, elle m’inscrivit dans le collège où elle travaillait et j’en étais ravi.

Dès le premier jour, j’ai revu une vieille connaissance, un ami d’enfance, Anis. Notre rencontre fut brève, mais émouvante. Le lendemain, à la récréation, nous avons évoqué des souvenirs communs.

L’année suivante, je fus placé dans la même classe qu’Anis et nous avons continué à étudier ensemble même au lycée. Mais après avoir décroché le baccalauréat l’un comme l’autre avec succès ; nous nous fûmes de nouveau séparés pour poursuivre chacun de son côté ses études supérieures. Nous ne nous voyions que pendant les vacances.

Une fois les études terminées, chacun de nous a trouvé le travail qui lui convenait le mieux et a fondé une famille. Et le hasard fait parfois bien les choses : nos femmes, elles aussi étaient des amies intimes de longue date. On a souvent échangé les visites.

Nos enfants qui avaient presque le même âge, ont grandi ensemble et avaient eux aussi des liens rapprochés. Ma fille aînée s’est amourachée de leur fils aîné et nos deux familles étaient aux anges. On pensait que cette relation allait souder davantage notre amitié.

Hélas, notre joie n’était que de courte durée ; puisque nos jeunes mariés avaient décidé autrement. Et au bout seulement de quelques mois, nos familles sont devenues des ennemis de la pire espèce.

Nos deux femmes se sont acharné, pour rejeter chacune de son côté la responsabilité de l’échec du jeune ménage sur le compte de l’autre famille. Et ainsi, notre amitié fut affectée plus que jamais.

Depuis ce malheureux événement, j’ai perdu tout contact avec Anis. Il me manquait énormément. J’ai essayé pas mal de fois de lui parler, mais en vain. Alors, je finis par me résigner et accepter à contre cœur que mon amitié pour Anis fut perdue à jamais.

Comme chaque année, vers la fin du mois du juin, je reçois une invitation de l’association des anciens élèves du lycée du...à laquelle je réponds toujours présent ; car c’est une occasion unique pour revoir des camarades de classe, avoir de leurs nouvelles, évoquer des souvenirs, passer un temps agréable en compagnie de vieilles connaissances…

En allant à cette réception, j’avais un pressentiment étrange. Et comme je suis superstitieux, je craignais le pire. J’étais sur le point de rebrousser chemin, quand je reçus une tape amicale dans le dos. C’était mon meilleur ami, Anis qui était venu à ma rencontre. Nous nous saluâmes chaleureusement, comme dans le beau vieux temps.

Toutes mes craintes se dissipèrent et laissèrent place à une émotion débordante. A ce moment-là, Anis me demanda simplement d’oublier nos différends.

DĂ©cembre 2007
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Sujet :  Expéditeur Date
 » Amis pour la vie sudiste1 16/2/2014 18:19
     Re: Amis pour la vie Honore 4/5/2014 9:56
     Re: Amis pour la vie flamandine 17/6/2014 11:13
       Re: Amis pour la vie nadouche 8/7/2014 17:58
     Re: Amis pour la vie adn 20/7/2014 13:16
       Re: Amis pour la vie sudiste1 22/8/2014 16:51
     Re: Amis pour la vie cocan 23/8/2014 11:23
     Re: Amis pour la vie Aminini 14/10/2014 2:23
       Re: Amis pour la vie sudiste1 2/3/2015 12:41

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