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     Sabre lunaire (deuxième partie)
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Expéditeur Conversation
Kuwn
Envoyé le :  2/4/2007 4:23
Plume de satin
Inscrit le: 12/3/2007
De:
Sabre lunaire (deuxième partie)
(Désolé pour le long silence... La semaine qui vient de s'écouler a été une semaine étouffante... Je suis quand même rendu assez loin dans l'écriture, mais je n'ai pas eu le temps de corriger les écrits. Entre continuer à écrire et relire ce que j'ai écrit j'aime mieux le précédent :). J'avais attendu d'avoir fini la troisième partie avant de poster la deuxième, car celle-ci est réellement ennuyante, et est simplement constituée d'une présentation d'une dizaine de personnages qui rendront les scènes de bataille plus intéressante plus tard... Mais la troisième partie est toujours peuplée de fautes...
Je corrigerai au plus vite la troisième partie après l'entrevue de demain et les quelques examens qui me suivent à la trace...)

—Les amis qui se cachent dans le noir, vous pouvez sortir, lança Ryu d’un ton sarcastique face au ténèbre des rues.
Un gloussement ensorcelant éclata dans l’obscurité, suivi de l’apparition d’une silhouette rouge au-dessus du toit d’une maison proche.
—Tiens, tiens, mais qu’arrive-t-il à notre champion des fleurets, dit une voix voluptueuse et rieuse.
—La Phénix du Feu, dit lentement Ryu en fronçant ses sourcils.
—Elle n’est pas dans les Serpents noirs.
—En effet.
—Qu’est-ce qu’elle peut venir faire ici?
—Je l’ignore.
Kain se tut et regarda l’obscurité derrière lui.
Un bruit presque inaudible attira son attention.
Sans hésiter, il lança la fléchette avec sa main gauche en direction du bruit.
Un cri de surprise résonna dans la noirceur. Une silhouette verdâtre apparut devant eux.
C’était une femme habillée en vert de la tête aux pieds. Même ses cheveux étaient teints en vert.
Une jolie fille. Mais en une nuit pareille, elle leur donnait surtout la chair de poule.
—La Vipère, lâchèrent Ryu et Kain en même temps.
La jeune femme sourit avec embarras en avalant un petit comprimé blanc. Elle rangea ensuite délicatement la fléchette dans sa poche.
—Donne-nous l’antidote, lui ordonne Ryu en la fixant d’un regard glacial.
Après avoir examiné soigneusement sa blessure, comme si les deux hommes n’existaient pas, l’inquiétude sur son visage se transforma rapidement en sourire envoûtant.
—Sinon? dit-elle d’une voix sensuelle.
Ryu ne répondit pas. Il ne faisait que la dévisager avec un regard froid et perçant.
Un regard menaçant qui signifiait…
La mort.
La Vipère eut un frisson mais reprit son calme en tentant de sourire.
—Ho, les sœurs, cet homme intimide une innocente jeune fille, dit-elle d’une voix offensée et plaignante. Ne faudrait-il pas le punir pour ça?
Des gloussements légers et distincts retentirent de partout.
—Comment un homme ose-t-il intimider notre petite sœur? Il n’a pas peur qu’on le mange tout rond? résonna une voix douce.
—Je pense qu’il voudrait bien être mangé tout rond, cet homme-là, sonna une deuxième, plus aigue.
—Alors, allons voir s’il est appétissant, reprit la première en riant.
Trois femmes apparurent chacune d’une direction différente. Celle qui riait d’une voix extrêmement douce était enveloppée dans un habit brillant de couleur dorée et orangée. De centaines de boucles dorés et bijoux brillants pendaient sur son corps délicat.
La TaĂŻpan.
Celle qui se trouvait au Nord avec un sourire léger et amical aux lèvres, avait un habit multicolore et tacheté, dont les couleurs étaient indiscernables en raison de l’obscurité.
La Cobra.
Finalement, là d’où provenait voix aigue se trouvait une femme grande et mince, tout en noir, qui ne cessait de rire en faisant sonner des éclats métalliques qui ressemblaient à un sifflement.
La Mamba.
—Ainsi, les quatre petits vers de terre sont tous ici, dit Ryu avec ses sourcils froncés.
—Oh, mais quelle surprise! gloussa la Taïpan d’un air surpris. Mais que vois-je? C’est bien l’Épée Céleste qui se tient tout juste en face de l’Épée Brisée!
—Oh mon dieu, il y a du sang par tout! s’écria dramatiquement la Mamba. Mais qu’est-ce que vous pousse à vous battre toujours, vous, les hommes? Allez, venez près de la vieille sœur et je vais jeter un coup d’œil à vos blessures…
—Je veux l’antidote, prononça Ryu d’un ton glacial.
Il prononça distinctement le mot « antidote », d’un ton déterminé et menaçant.
—Oh, cesse d’être aussi méchant envers nous, répondit lentement la Vipère en riant avec sensualité. On veut simplement être gentilles.
—En nous laissant des fléchettes dans le dos? se moqua Kain, un sourire insolent aux lèvres.
—Tut-tut, lâcha la Taïpan en secouant sa tête. Nous ne sommes que de pauvres filles sans défense. Comment voulez-vous que nous arrivions à vous blesser sans vous attaquer par surprise, pendant que vous vous battez à mort avec tant de passion?
—Haha, s’esclaffa Kain. Ne me faites pas croire que vous n’êtes que cinq. Vous pouvez tous sortir, les amis encore dans l’ombre.
Il prit une pause et ajouta d’un ton ironique.
—Si vous préférez vous cacher dans le ténèbre derrière vos amies les fillettes, c’est votre choix.
Une série de rires lourds et pesants sonnèrent de loin.
Un géant de sept pieds environ s’approchait rapidement d’eux. Il traînait ses pas et pourtant avançait furtivement. Ses épaules étaient d’une largeur inédite et ses bras bâtis comme du fer.
Son armure brillante éclairait l’obscurité de la nuit enneigée.
Dans ses mains il tenait deux Ă©normes marteaux ronds.
—Horace, les Marteaux de la Rage, dit Ryu en l’apercevant.
Ses sourcils étaient encore plus froncés qu’avant.
—Ah regarde, Horace, se plaignit la Mamba d’une voix blessée, il s’en prend aux femmes! Ces salauds d’hommes…
Le nouvel arrivant lâcha un rire étourdissant et frappa le sol avec ses deux marteaux.
Kain sentit la terre trembler sous ses pieds.
—Hey, les petits gars, hurla-t-il, je me fiche de vos tours d’épées, mais si vous osez parler aux femmes avec un ton aussi irrespectueux, je vous jure que je vous brise la cervelle!
Et il continua de rire. Ses rires lourds et pesants faisaient vibrer les flocons de neige qui tombaient.
Derrière lui, deux hommes sortirent de l’obscurité.
Ils étaient habillés de la même façon. Un bandeau blanc entourait leur front, ils avaient tous les deux des yeux qui brûlaient de rage.
Les frères Ouyan.
Ils restèrent silencieux et se tenaient respectueusement derrière les Marteaux de la colère.
Leur épée mince brillait sous le reflet de la neige.
Et leurs yeux incendiés par la haine ne pouvaient pas quitter la silhouette blanche de Ryu.
Tout près de la Phénix, un autre homme sortit de l’ombre,
Le sourire de Kain se figea lorsqu’il vit cet homme apparaître.
Il était grand et mince. Il n’était pas réellement bâti, mais tout son être donnait une impression de grandeur.
Il Ă©tait tout en noir, et portait une cape noire.
Sur son dos, s’accrochait un sabre noir.
Il Ă©tait un fantĂ´me de nuit, une source de terreur.
Kain et Ryu prirent tous deux une grande respiration.
—Le Sabre de l’Est, murmura-t-il, Feng.
La température sembla baisser à son arrivée.
Les sourcils de Ryu étaient plus froncés que jamais.
Les mains de Kain étaient glacées. De la sueur froide coulait sur son dos.
En temps normal, en pleine forme, Kain considérait pouvoir abattre les Marteaux de la rage en moins de cent échanges.
Mais maintenant, empoisonné et blessé, il n’était plu sûr de pouvoir se mesurer à lui, en plus de la présence des Serpents.
La Phénix du Feu était une femme extrêmement difficile à vaincre. Ses techniques de fouet étaient reconnues pour leur rapidité et leur fureur.
Les frères Ouyan n’étaient pas exceptionnels, mais ils se battaient depuis plus de quinze ans côte à côte, et pouvaient être considérés comme trois, quatre ou même six personnes.
Même avec Ryu à ses côtés, tuer ces personnes était d’une difficulté inimaginable pour Kain.
Mais surtout.
Surtout.
Celui qu’il craignait le plus, c’était le sabreur en noir.
S’il se joignait à la bataille, lui et Ryu n’avaient aucune chance de gagner.
Même dans un duel juste, il ignorait qui d’entre eux deux survivrait.
Ses mains étaient très froides.
Très froides.
—Que voulez-vous justement? dit Ryu avec toujours la même voix froide.
—Votre mort, gloussa la Mamba, souriante.
Un court instant de silence.
—Hey, petits connards, lança Horace, impatient. Vous ne voulez pas savoir pourquoi on veut vous tuer?
Kain pouffa de rires et le dévisagea.
—Beaucoup de personnes veulent notre mort, dit-il avec arrogance. Vous n’êtes pas les seuls.
Il tourna la tĂŞte pour observer tous ces visages excentriques.
—Ce ne serait plus aussi intéressant, marmonna-t-il, si l’on sait pourquoi on doit tuer ou pourquoi l’on doit mourir.
—Bien, fit la Phénix en s’applaudissant. Toujours tant d’irrévérence envers le monde.
Elle sauta de l’immeuble et atterrit sur le sol avec légèreté et souplesse, en laissant virevolter un nuage de neige blanche sous ses pieds.
Elle ne portait qu’une simple jupe en soie, et sa chair flambait sous le reflet de la poussière cristalline.
—En cette nuit d’hiver, nous allons observer la mort de deux épées légendaire, la Céleste et la Brisée…
—Nous, on veut se venger de la mort de notre père, hurla Ouyan Ming de colère, ne pouvant plus retenir son silence. Ryu Shawn, prépare-toi à mou…
Horace, impatient, lui jeta un regard furieux.
Et le jeune homme se tut en baissant la tĂŞte.
—Pour qui vous prenez-vous? grogna le gros homme d’une voix grave. Votre père est mort. Vous, vous n’êtes que des vermines. Sans nous, comment voulez-vous venger sa mort?
—Oui, Oui, on comprend, s’empressa de répondre le jeune frère.
—Ferme-la!
Et Horace, en se tournant vers Ryu, poursuivit.
—Désolé mon petit gars, personnellement je n’ai rien à te reprocher. Mais quelqu’un veut que je vous tue tous les deux, et ce quelqu’un-là m’a donné un coup de main à un moment donné, alors je ne peux pas refuser sa demande.
—Inutile de bavarder, s’impatienta la Phénix. Allons lui faire la peau.
—Non, du calme soeurette, gloussa la Taïpan avec volupté. Attendons que la « Salive du Dragon » commence à prendre effet…
—La « Salive du Dragon »… murmura Kain, stupéfait.
Ses mains devinrent plus froides.
Les sourcils froncés de Ryu formaient maintenant deux grands nœuds sur son front.
—En effet. Et savez-vous ce que la Salive du Dragon fait? Eh bien, tout d’abord vous perdez peu à peu votre force, et ensuite au bout de trois quarts d’heure, vous commencez à sentir des petites piqûres partout sur votre corps mais vous ne mourez pas tout de suite. Seulement, la souffrance vous en donne l’envie, mais vous ne pouvez pas mourir ni vous suicider, car votre corps est paralysé. Et là, c’est à nous de jouer avec vous, en faisant tout ce que l’on veut…
—Hein, se moqua la Phénix. Quel acte sombre…
—Tut-tut, là tu as tort soeurette, car vois-tu, sans ce poison-là, on n’est pas sûrs de pouvoir les prendre tous les deux…
Elle sentit le regard glacial du Sabre de l’Est et se tourna nerveusement pour se justifier.
—Oh non, c’est pas ça que je veux dire, se justifia la Taïpan, affolée. Avec votre aide, c’est sûr qu’on peut les tuer facilement. Mais vous comprenez, il ne faut quand même pas prendre du risque…
Le sabreur tourna sa tĂŞte et ne dit rien.
Soudain, Ryu se mit Ă  murmurer Ă  voix basse.
—Kain, es-tu avec moi?
Celui-ci sourit amèrement et hocha la tête.
—Mais notre duel?
—On le fera plus tard, répondit-il calmement.
Kain regarda l’homme devant lui et prit une grande respiration
Ses vĂŞtements Ă©taient toujours aussi blancs, aussi propres.
—Battons-nous encore une dernière fois côte à côte, ami, fit il.
Leur regard se croisa.
—Bien, lâcha Ryu. Même si Feng est là, ils ont peur de nous. Ils cherchent à gagner du temps pour que le poison commence à agir. Essaie d’aller chercher l’antidote chez les Serpents, moi je vais tenter d’occuper les autres le plus longtemps possible.
Il prit une pause et jeta un regard sérieux en direction du sabreur.
—Espérons que l’arrogance de Feng l’empêche de vouloir se battre en compagnie des autres, lâcha-t-il.
Soudain la Vipère se mit à parler en riant.
—Qu’est-ce que vous êtes en train de vous dire, mes amis? Parlez un peu plus fort pour que l’on puisse vous entendre. Sinon on croira que vous avez peur qu’on entende votre discussion…
Les deux hommes ignorèrent ses paroles et se fixèrent d’un air grave.
Kain prit une grande respiration fit un signe de tĂŞte.
—Bonne chance, dit-il.
Et l’autre lui sourit.
Ryu sourit rarement.
Ils se préparaient pour lancer leur dernière attaque.
Réussir ou échouer, c’était au destin de décider.
Eux, ils avaient décidé de se battre.

D’un geste habile, Ryu lança subitement la fléchette noire en direction de la Mamba et se mit à avancer en direction de Horace.
En même temps, Kain sortit son épée et se dirigea rapidement vers la Vipère.
Les Serpents guettaient depuis longtemps leur conversation et leurs mouvements. La Vipère, en le voyant s’approcher d’elle furtivement, se mit à reculer à toute vitesse.
La Taïpan et la Cobra se mirent toutes les deux à courir en direction de Kain pour secourir leur sœur.
Les Marteaux de la rage, en poussant un cri étourdissant, s’avança pour intercepter Ryu.
En même temps, la Phénix s’approcha aussi de celui-ci.
En voyant la fléchette venir, la Mamba se pencha rapidement d’un côté pour l’éviter. Aucune maladresse ne se dégagea de son mouvement de toute légèreté et beauté.
Elle maniait l’art de la légèreté du corps avec une telle grâce que c’était en soi un spectacle.
Sans perdre du temps, elle rejoignit ses sœurs à la poursuite de Kain dès qu’elle retrouva son équilibre.
L’épée de Ryu quitta son fourreau et se dirigea vers la petite ouverture entre les deux marteaux de Horace. Ce dernier, ne voulant pas prendre de risque, s’arrêta net et plaça ses grosses armes devant lui, formant ainsi un mur impénétrable.
Les deux frères Ouyan, mordus par la rage, foncèrent sur Ryu dès qu’ils l’avaient vu bouger. Ils mettaient tellement de force dans leur mouvement que leur épée vibrait dans la neige qui tombait.
Il y avait seulement Feng qui ne bougeait toujours pas.
Il regardait simplement son sabre noir avec froideur.

Rapidement, le champ de bataille se sépara en deux parties.
Ryu se trouva entouré de Horace, de la Phénix et des frères Ouyan.
À environ trente mètres plus loin, Kain poursuivait toujours la Vipère pour acquérir l’antidote, mais fut rapidement encerclé par la Taïpan et la Cobra.
Il devait faire attention aux fléchettes et à toutes sortes d’armes sombres que les femmes fatales utilisaient pour l’intercepter.
Il était rapide. Mais les objets volants l’étaient plus que lui.f
Alors il dut s’arrêter et se pencher pour les éviter.
Il ne pouvait pas se laisser entourer, se dit-il. Non, il ne pouvait pas.
Il fallait qu’il acquière cet antidote, pour lui et Ryu.
Ils avaient encore un duel Ă  accomplir.

(Ă  suivre...)
Johanne
Envoyé le :  4/4/2007 17:46
Plume d'or
Inscrit le: 18/4/2006
De: Limoges
Re: Sabre lunaire (deuxième partie)
Tu es tout excusé pour le silence! La vie a ses impératifs auquels l'écriture doit se plier...
Rien à rajouter par rapport à la première partie, les personnages sont toujours aussi mystérieux, et l'intrigue très bien racontée!
Bises!


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La nostalgie colore les souvenirs avec des crayons de couleur...

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