Jusqu’à ce jour…OxoxoxoxoxoxOToujours. Je me souviendrai toujours de ce jour qui ruina notre vie, notre bonheur. C’était un jour d’hiver, un jeudi. Il faisait frais. Le ciel était bleu. Tout nous semblait joyeux, exceptionnel. Comme d’habitude. Nous étions ensemble. Aux anges. Heureux. C’était en 1934, et tout finit cette nuit-là .
Nous nous promenions dans les ruelles de cette ville antique. Pendant la nuit. A l’abri des regards. A l’abri des sarcasmes. A l’abri des insultes. Et même des coups… Croyions-nous.
Nous marchions tranquillement, parlant de tout et de rien, nous tenant par la main lorsque, tout à coup, trois jeunes sortirent d’une ruelle quelques pas devant nous. Un foulard cachait leurs visages. A la main, ils avaient de larges bâtons et nous menaçait avec. Effrayés, nous fîmes demi-tour, voulant nous sauver. Mais nous nous retrouvions coincés. Trois autres jeunes nous attendaient derrière. Ils étaient sortis de leur cachette après notre passage.
Nous étions cernés, et nous savions ce qui nous attendait. Ce n’étaient pas la première fois que l’on nous piégeait pour nous donner une ‘bonne leçon’, pour nous apprendre que les tabous sont faits pour être respectés.
Je ne me rappelle plus exactement comment ils nous ont attaqué. Frappés. Tabassés. Ni comment tout s’est terminé. Ca s’est passé trop vite. Et j’avais trop mal.
Tout ce dont je me rappelle, c’est de m’être réveillé à l’hôpital. Dans une chambre aux murs blancs. Aux meubles blancs. Aux draps blancs.
J’avais mal. Et j’étais seul. Terriblement seul. Mon ange n’était pas là . Et j’avais peur. Comment allait-il ? Comment s’en était-il sorti ? Il fallut une semaine pour que quelqu’un daigne me répondre. Je devais rester calme répétait le médecin. Il ne fallait pas me brusquer disaient les infirmières. Comment aurai-je pu rester calme sans savoir où mon ange se trouver ? Sans savoir comment il allait ?
Lorsqu’ils me répondirent enfin, je n’y cru d’abord pas. Comment cela était-il possible ? Cela ne pouvait pas nous arriver à nous, après tout ce que nous avions déjà dû subir.
Il était mort ! Ces ordures l’avaient tué à coups de bâton. Et on ne savait même pas qui ils étaient !
Dire que mon cœur s’est brisé paraîtrait banal. Cette phrase est tellement employée qu’elle en a perdu son sens… Et pourtant. Seigneur ! Comment exprimer mes sentiments si ce n’est par cette simple expression repassée ?
Mes larmes coulèrent, coulèrent, coulèrent. Et finirent par se tarir. Je ne pleurais plus. J’étais mort. Avec lui. Je n’étais plus qu’un corps vide. Sans âme.
Et maintenant… je survis. Pour lui. C’est ce qu’il aurait voulu. Que je survive...
Mais… je ne peux oublier.
OxoxoxoxoxoxOJ'ai horreur de l'intolérance (même si en disant ça, je suis moi-même intolérante), c'est pourquoi j'ai écrit ce texte. En espérant que ça vous a plus. Aty
OxoxoxoxoxoxON'ayez d'intolérance que vis-à -vis de l'intolérance (Hippolyte Taine)