Les sortilèges du ventEn 1992, à Bridgetown, Peter Lowan, jeune étudiant de dix-huit ans, venait de rompre avec sa fiancée, ce qui l'avait plongé dans une profonde tristesse. Cherchant à échapper à ses pensées tourmentées, il décida de se promener à la nuit tombée dans les rues désertes de sa ville.
C'était une nuit d'automne, le vent soufflait violemment et les feuilles mortes dansaient dans les airs en tourbillonnant. Peter marchait d'un pas lent, la tête baissée, perdu dans ses pensées moroses. Il leva pourtant les yeux et remarqua à ce moment-là des silhouettes étranges qui se formaient dans le vent.
Ces formes étaient constituées uniquement de feuilles, pourtant elles semblaient étrangement reconnaissables. Le garçon pouvait distinguer des femmes, des hommes et même des enfants, tous vêtus de costumes du XIXe siècle. Son cœur se mit à battre la chamade et la peur s'empara de lui.
Pris de panique, il se mit à courir à travers les rues de la ville, espérant échapper à ces étranges créatures de feuilles qui lui paraissaient hostiles. Mais peu importe où il allait, elles le suivaient, l'entourant de plus en plus étroitement. Finalement, il se retrouva dans une impasse, sans issue.
Les créatures de feuilles se rapprochèrent lentement de lui, leurs yeux semblant briller d'une lueur mystérieuse. Peter se sentit soudain paralysé, incapable de bouger ou d'appeler à l'aide. La peur semblait avoir figé chaque fibre de son être.
C'est alors qu'une des créatures, une femme élégante vêtue d'une robe en feuilles d'automne, tendit doucement la main vers le jeune homme. Une étrange sensation l'envahit, et avant de perdre connaissance, il sentit la chaleur de sa main contre la sienne.
Lorsqu'il rouvrit les yeux, il se trouvait dans un lit d'hôpital, entouré de médecins et d'infirmières. Un docteur s'approcha de lui et lui expliqua qu'il avait passé deux longues semaines dans le coma suite à une fracture du crâne causée par une chute dans les rues de la ville.
Peter se remit peu à peu de son coma, mais il garda toujours en lui le souvenir de ces visions effrayantes qui venaient le hanter. Il se demanda toujours si ce qu'il avait vécu était réel ou simplement le fruit de son imagination troublée.
FIN