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     UNE AUTRE HISTOIRE 13
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Expéditeur Conversation
Parceval
Envoyé le :  4/7/2024 7:54
Plume de platine
Inscrit le: 11/4/2011
De:
UNE AUTRE HISTOIRE 13

Une autre histoire - 13 -


Conférence à trois à l’agence Brémond. Face aux interrogations de ces dames, Bastien peut donner du grain à moudre :
? Bien, finalement j’ai pu me renseigner sur la maison en une journée. Mais avant de vous donner ma position, j’aurai encore besoin de précisions…
? Mais encore ?
? Vous ne m’avez pas signalé que les vendeurs divorçaient, et selon le voisinage c’était chaud…
? Nous ne pensions pas que c’était important, mais pour le reste, ils n’ont rien laissé paraître.
? Bon, je veux bien, mais le pompon, c’est qu’au cadastre j’ai appris que la façade du petit Casino était classée. Cela explique qu’ils n’aient rien fait, et que l’acheteur hérite de la servitude.
? Ah ça, ils se sont bien gardés de nous le dire !
? Normal, car c’est à l’acheteur de se renseigner, et la plupart ne font pas la démarche. C’est un peu limite quand même de n’avoir rien signalé .
Laure et Juliette sont plutôt embêtées par cette histoire, qui les met dans une position délicate : on pourrait douter de leur honnêteté…
Il les rassure : non, il ne lui est pas venu l’idée, un seul instant, qu’elles aient pu volontairement le tromper.
? Résultat des courses, je vais être clair : compte tenu des nouveaux éléments, et que sans doute les vendeurs sont pressés, je fais une offre de quinze pour cent inférieure à leur prix de vente ; à prendre ou à laisser. C’est du cash. Ma proposition tient huit jours, pas un de plus. Si ça peut éventuellement aider, je consentirais à ce que ce prix comprenne une part mobilier de cinq pour cent admissible. Chacun peut y trouver son compte.
Elles se concertent, puis, avant de consigner l’offre:
? Ouch ! Vous y allez fort, Monsieur Renoux. Mais nous allons transmettre, sans trop d’illusion. On se tient au courant.
Il signe la paperasse. Juliette s’active sur son écran. Sur le pas de la porte, Laure prend congé, un peu déçue : si ça ne marche pas, il va remonter à Paris et elle ne le verra sans doute plus.
? Je m’excuse d’avoir été carré, mais c’est en avocat d’affaires que j’ai réagi et vous verrez qu’il y a des chances que ça marche. Les sujets bassement matériels étant épuisés, je vous invite à dîner au Pré Saint Jean, pour oublier le fast-food, ça vous tente ? Allez, je réserve, à ce soir neuf heures ?
? Pourquoi pas . OK , avec plaisir.
Une chance peut-être de garder le contact hors contexte. A voir, elle l’espère secrètement…
Quand il sonne à sa porte, ça fait longtemps qu’elle est prête, pomponnée, élégante et décontractée. Lui aussi a soigné sa tenue. Presque naturellement, il se font la bise, le temps de goûter mutuellement leur parfum respectif : aftershave tabac pour lui et « petite robe noire » de Guerlain pour elle . Tout aussi naturellement ils se prennent par le bras pour gagner le Pré, sans un mot, perdus dans leur pensées.
Leur table est en retrait de la grande salle. S’il visait la discrétion, c’est raté : car ici tout le monde la connaît, et Henriette saura très vite. Il la fait asseoir, galamment, enchanté de ce tête à tête.
? Je ne sais si vous le pensez aussi, mais en quelques jours Bastien et Laure sont devenus de vieux amis.
Elle opine en souriant. Ils grignotent les amuses-bouches en consultant la carte.
? Qui de nous propose un menu à partager? Toi ou moi ?
Elle n’a pas réagi au tutoiement, comme si elle l’attendait.
? C’est toi, mais tu as intérêt à être performant.
Il cogite un instant :
? Voilà : Entrée de crudités paysannes, foie gras poêlé avec son chutney de figues et compotée de petits légumes, on saute les fromages au profit de dessert glacés ou pâtisseries. Arrosés d’un Faugères rosé. En clôture: café, off course. Préalable d’attente : un dry Noilly Prat on the rock.
? Là, vous, tu m’épates : Lucullus dîne chez Lucullus. Je crois que je vais me laisser tenter.
Ils passent commande, et les choses sérieuses commencent. Échanges légers, en apparence, car ils brûlent de faire vraiment connaissance. Petit à petit, ils passent à l’intime. Pour elle, sa vie, son métier ; elle évoque même avec amertume sa récente rupture. Au chapitre des confidences, lui se laisse aller et avoue que la démarche entreprise lui fait un bien fou. Il a pu renouer avec ses beaux parents, qu’il avait négligés depuis son veuvage, enfermé qu’il était dans sa douleur et découvrir les lieux de sa jeunesse. Il relate sa quête, illustrée d’anecdotes savoureuses, notamment Valmagne. Comment il a opté pour Pézenas. La ville lui a plu d’emblée, lui a semblé idéalement placée, à proximité de centres Béziers-Sète-Montpellier, pour installer son activité. Au café, il conclut :
? J’ai été conforté dans ce choix par une ambassadrice de première classe qui a su vanter tout le charme de la vieille ville. N’est-ce pas Mademoiselle Brémond ? Et même si nous ne concrétisons pas dans l’immédiat, je compte bien persévérer…
Elle fait semblant d’être confuse, mais en fait, elle boit du petit lait, en plus de son café. Leurs mains se joignent avec douceur.
? Et c’est grâce à toi, Laure. Je ne peux pas envisager que nous cessions de nous voir.
La chère était excellente, ils baignent dans une certaine euphorie : vermouth et Faugères sans doute. Elle acquiesce d’un sourire rêveur. Toutes sa méfiance s’en est allée. Pourquoi lutter, cet homme lui plaît, au-delà du raisonnable. Et ce dès le premier jour. La fraîcheur de la nuit les surprend un peu. Pas de problème, il l’accompagne collé-serré jusqu’à sa porte. Il l’enlace. Une étreinte sans équivoque, lèvres scellées sur un baiser interminable. Elle frissonne quand il glisse sur sa peau et lui agace l’oreille d’un murmure :
? C’est quand tu veux, on se téléphone. Bonne nuit , mademoiselle Laure. Fais de beaux rêves…



Eh bé...
A suivre

Parceval
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Sujet :  Expéditeur Date
 » UNE AUTRE HISTOIRE 13 Parceval 4/7/2024 7:54
     Re: UNE AUTRE HISTOIRE 13 Sphyria 4/7/2024 20:19
     Re: UNE AUTRE HISTOIRE 13 Sybilla 5/7/2024 0:26

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