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     UNE AUTRE HISTOIRE 15
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Expéditeur Conversation
Parceval
Envoyé le :  12/7/2024 7:44
Plume de platine
Inscrit le: 11/4/2011
De:
UNE AUTRE HISTOIRE 15

Une autre histoire - 15 -


Marseillan-plage, c’est juste une demi-heure de route relax. Finalement, elle a complété le coffre du Scénic avec un grand sac de plage rempli du nécessaire. Oui, elle a bien dormi, le coin elle connaît depuis toute petite, mais c’est toujours avec plaisir qu’elle y retourne en demi et arrière-saison. L’été il y a foule. Lui l’a découvert au cours de son périple.
Ils roulent vitres ouvertes sur le cordon lagunaire, jusqu’à Sète et reviennent se garer à la plage. Il y a du vent qui vient de la mer, mais ils n’en ont cure pour fouler pieds nus l’estran, là ou l’eau boit le sable. Main dans la main, ils savourent l’instant, silencieux, avec une conscience aiguë de la présence de l’autre. On se baignera après déjeuner ? L’eau sera froide mais qu’importe, pas de quoi rebuter un breton et une enfant du pays, n’est-ce pas ?
Marseillan, village au bord de l’étang, mousseux sous les risées.
Effluves marines, car ici on élève huîtres et moules dans les parcs. Ils visent un resto au bord de l’eau pour tout à l’heure. C’est un peu plus loin qu’il a réservé pour la nuit. Tiens, un car de touristes se range devant les bâtiments de Noilly Pratt.
? Tu connais ?
? Oui, mais jamais visité...
? Bon, tu vas voir, suis-moi et motus…
Il lui prend le bras. Comme des enfants malicieux, ils s’incrustent dans le groupe et bientôt l’alchimie du vermouth n’a plus de secrets pour eux, ni le champ de fûts au soleil qui finalise le produit. La boutique est prise d’assaut à la sortie. Eux s’en tirent avec trois flacons couvrant la gamme.
Un repas aux fruits de mer, somptueux :Pyramide d’ huîtres, moules et solens, crabes et autres coquillages. Mayonnaise, vinaigre à l’échalotte. Et un mulet d’une livre chacun. Affublés d’un bavoir, ils se regardent en riant, la bouche luisante. La bouteille de Picpoul de Pinet n’a pas fait un pli ! Ils paressent et font durer le café, le temps d’assimiler le déjeuner.
? Allez, ce bain, on y va ?
? Ça s’impose, j’allais m’endormir.
Il a hâte de voir ce que promet son tee-shirt, et le reste, ça va de soi. Lorsqu’elle émerge du drap de bain en deux pièces, il voit à son sourire qu’elle est sensible à son hommage muet. Pour un peu, il serait à l’étroit dans son boxer-shirt.
Un défi : qui sera le premier à l’eau ? Qui arrivera à inonder l’autre ? A grand renfort d’éclaboussures, ils affrontent l’onde glacée : Moins de dix-huit sûrement. Ils se frôlent prudemment avant d’entamer quelques brasses et plongeons. Au bout d’un quart d’heure, l’inévitable arrive : il s’enlacent, s’amollissent au contact de leur peau. Combien dure l’étreinte ? Elle murmure « J’ai froid », d’une petite voix. Ouh, la menteuse…
Laure se laisse frictionner le dos avec délice. C’est fou et elle est folle. Laisse aller ses mains caresser son partenaire. Ce n’est pas Rambo, mais il est rudement bien foutu, Bastien…

Il est temps d’aller à l’hôtel, une douche s’impose. Trois étoiles au bord de l’étang. Pour Bastien, c’est là que tout se joue : il à loué deux chambres, pour ne rien imposer. Elle dit : pourquoi deux ? Comblant là tous ses vœux.
Il patiente sur la loggia, se gavant de la vue : les parcs, le Mont Saint Clair. Le plongeon du soleil. Elle sort enfin de la salle d’eau en peignoir, torsadant sa tignasse brune.
? A toi maintenant, je ne mange pas salé…
Il la rejoint bientôt, encor humide d’eau. Que lui arrive-t-il donc, il est ému comme un jouvenceau. La prend par les épaules : vois-tu comme c’est beau ? Ses mains glissent à la taille, elle se retourne, se blottit dans ses bras. Puis un frisson et brusquement, la femme qu’il enserre se fait raide comme un piquet, yeux fermés et lèvres closes. Interdit, il met du temps à comprendre :
? Faut-il qu’on t’aie blessée pour que tu aies si peur. Je ne vais pas te manger, Laure, je veux juste t’aimer.
Elle se détend un peu, toujours aussi absente. Refont surface la cruauté des mots « c’est un super bon coup » Et si, pour lui, elle n’était que ça ?
? Restons-en là si tu le veux, mais tu vas m’expliquer. En attendant, on va faire dînette, et, si tu le souhaites, j’irai dormir à coté.




Parceval


Sphyria
Envoyé le :  12/7/2024 9:00
Plume de diamant
Inscrit le: 25/4/2021
De: France
Re: UNE AUTRE HISTOIRE 15
Un beau final !
Sybilla
Envoyé le :  14/7/2024 16:12
Modératrice
Inscrit le: 27/5/2014
De:
Re: UNE AUTRE HISTOIRE 15
Bonjour Cher Ami poète Parceval,

De l'intrigue, toujours de l'intrigue !

Toujours un très beau roman feuilleton !



Belle journée Cher Ami poète Parceval !
Toutes mes amitiés
Sybilla


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Presque toutes mes poésies ont été publiées en France et ailleurs avec les dates ""réelles"" de parution.

Le rĂŞve est le poumon de ma vie (Citation de Sybilla)

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