Conte de la tribu indienne Sawlee (tradition orale, Amérique du Nord)


La voie du dépouillement


Deuxième Partie



Le vieux sage reprit la parole et lui révéla qu'un groupe Sawlee avait planté ses tentes de l'autre côté de la rivière pour la journée. Un autre groupe, une autre vie ? Wapi, s'il décidait de les rejoindre, serait très bien accueilli. Le jeune homme était solide, courageux, il serait une bonne recrue qui prendrait très vite sa place parmi les guerriers. Et ensuite, l'amour, une jeune squaw de la tribu, une nouvelle famille pour le jeune homme...

L'avenir lui tendait les bras. Rien n'était fini pour lui. Il fallait laisser le passé derrière lui. Une renaissance salutaire dans un autre groupe de la même tribu lui apporterait le bonheur auquel il avait droit.

Voulait-il traverser le cours d'eau et rejoindre ses nouveaux amis ? Il ne reverrait plus jamais ses ennemis ni son ancienne tribu, et cela lui sauverait la vie.

Wapi fut encore plus surpris par toutes ces révélations. Il remercia le vieux sage et réfléchit un long moment.

Il prit enfin la parole pour avouer que son plus cher désir était de devenir un arbre parmi les arbres. Il préférait la métamorphose, s'il en était jugé digne.

Le vieux Nashoba le regarda attentivement puis lui rappela qu'un arbre n'a pas de famille, pas d'amis, c'est un pur végétal qui vit dans la pureté, le dépouillement de la nature. Il n'a pas d'âme, c'est une plante, totalement passive, mue seulement par l'instinct de vie, œuvre du Grand Esprit.

Wapi perdrait tout en devenant un arbre, y compris sa conscience. Était-il vraiment sûr de faire ce choix ?

Le jeune homme remercia l'ancêtre pour sa mise en garde mais il avait réfléchi, la voie du dépouillement serait la sienne, il ne garderait que l'essentiel. Seul l'essentiel l'attirait, en liaison avec le Grand Esprit.

Wapi n'avait pas plus tôt fini sa phrase qu'il s'évapora totalement, sans doute réincarné dans un des grands peupliers noirs qui bordait la clairière.

Le vieux sage Nashoba s'éloigna lentement, souriant avec douceur et bonté.

Il rejoignit sa tribu après une heure de marche.


FIN

Sphyria/Laurence



AVERTISSEMENT IMPORTANT :

CE CONTE EST INVENTÉ. CETTE TRIBU N'EXISTE PAS. CE CONTE N'EXISTAIT PAS AVANT QUE JE L'INVENTE ET LE RÉDIGE SUR MON ORDINATEUR. AUCUN RECOURS À L'I. A., LES NOMS DES HÉROS SONT SEULS REPRIS DE WIKIPÉDIA (LISTE DES PRÉNOMS INDIENS). C'EST UN HOMMAGE À LA SPIRITUALITÉ INDIENNE ET À SON RESPECT DE LA NATURE.

Sphyria/Laurence

Bonsoir Chère Amie poétesse Laurence,

Quelle superbe histoire très bien narrée que j'ai aimé lire !



Belle soirée Chère Amie poétesse Laurence!
Toutes mes amitiés
Gros bisous
Sybilla

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Presque toutes mes poésies ont été publiées en France et ailleurs avec les dates ""réelles"" de parution.

Le rêve est le poumon de ma vie (Citation de Sybilla)

Merci !