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     BONNE PÊCHE 11-12
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Expéditeur Conversation
Parceval
Envoyé le :  3/10/2024 8:12
Plume de platine
Inscrit le: 11/4/2011
De:
BONNE PÊCHE 11-12

BONNE PÊCHE 11/12


UNE JOURNÉE PARTICULIÈRE



L’expédition vers la cité aura sa place dans la boite des bons souvenirs. Salvo et Anselme sont exacts au rendez-vous. Les filles s’extasient : Whaou, t’as vu le rafiot ? Elles embarquent illico, avec l’aide d’un équipage très galant. Et vogue le runabout. Ce diable de Salvo leur a concocté un trip aux petits oignons ; déjà longer l’île aux aurores est un vrai régal. Que dire de la découverte de La Valette par la mer ? Positivement splendide. La vedette entreprend la visite de la baie, épousant les contours des ports, Marsamxett et Grand Harbour, abondamment commentée par Anselme dans un français approximatif, mais tellement charmant, n’est-ce pas Mesdames ?
Ah, au fait, Salvo ne connaît pas plus que ça le Kostas Léandros. Juste sollicité une ou deux fois ces derniers temps. Bon. Il les laisse à l’entrée de port de plaisance Marsamxett. Rendez-vous ici, ce soir à six heures tapantes. Pour quelques euros de plus, un compère de l’équipage, Eusébio, peut leur servir de guide. D’accord ; au point où il en est, Norbert-Pierre, peut se le permettre sans états d’âme. Il s’est déjà arrangé avec Salvo pour que ses copines ne cotisent qu’à cent cinquante pour la journée, en assurant le reste.
Ils ont beaucoup marché, rejoint le Mail et l’Avenue République, monté et descendu des rues étroites et pittoresques, visité quelques incontournables, Saint Augustin, Les Carmélites, le fort saint Elme et autres fortifications, musées et lieux de culte. Les rues marchandes et le marché. Même pas mangé, juste un sandwich-coca. Noyés dans une populace colorée et bruyante, cosmopolite et avenante. A l’image d’Eusébio qui s’exprime, intarissable, dans un sabir franco-anglo-latino pas possible. Efficace en tous cas pour conseiller et aider les filles à faire du shopping et marchander.
Lorsqu’ils rejoignent le quai où attend le bateau, c’est chargés de sacs et paquets. Sur les rotules les touristes. Salut, Eusébio, merci ! Manque de concertation, les filles se croient obligées de lui refiler quelques talbins. Il est vachement content, le bougre : Norbert-Pierre l’avait déjà rétribué de ses services ! Le retour à la baie Saint Paul ne prend qu’une petite heure.
Terminée la croisière. Les passagers somnolent, bercés par la houle. La navette Bellavista les attend à quai. Salvo et Anselme ont droit à la bise. Tchao !
Mon royaume pour un bon bain. Chacun y court. Plus tard au dîner, il sera temps de revenir sur cette journée. Les deux sœurs se sont inscrites pour l’excursion de Gozo. Laure et Norbert-Pierre ne sont pas partants. Elle pour des raisons qui la regardent, lui, ne veut pas trop quitter les parages, on ne sait jamais. D’ici là, c’est donc les promenades sur les hauteurs, en randonnées pédestres, baignades, soirées en boîte, et siestes. Programmes standard vacances. Ils sont inséparables. Nono, toujours attentif aux allées et venues, mais rien, apparemment. Il s’efforce de rester zen mais l’échéance se précise où à défaut d’élément nouveau, il va devoir se sortir tout seul de cette impasse. Comment ?
Pour le moment : « Pierre » prendra le ferry du 27 pour la Sicile, quoi qu’il arrive.
Ils ont déjeuné tôt pour accompagner les frangines. C’est une grosse vedette déjà bien remplie qui accoste à Saint Paul. Elle vient de La Valette embarquer son complément de passagers pour Gozo. On agite quelques foulards. Henriette crie à Pierre-Norbert de prendre soin de Laure. A ce soir ! Deux petits coups de sirène, un nuage nauséabond accompagne le grondement des moteurs, et vogue la croisière…
Au lieu de profiter de la navette de l’hôtel, Laure propose de rentrer à pied par le bord de mer. Norbert ne peut qu’être pour : Il fait beau, pas encore chaud ; l’horizon paraissait bouché. Mais le soleil passe au-dessus et efface d’un coup la lisière sombre. La promenade est agréable. Au diable les soucis. Intermezzo ! Jouir de l’instant présent.
Norbert est à la fois heureux et inquiet de ce qui va arriver. Comme deux et deux qui font quatre. La jeune femme réveille en lui une foule de sentiments relégués jusqu’ici au placard des souvenirs amers. Gilda. Elle l’a vite oublié. Finalement qu’une collègue. Lui ne l’avait pas vu comme ça.
Ils s’arrêtent au milieu du parcours, face au levant, et s’installent sommairement sur les rochers. Quelques lieux communs pour tuer le timide et elle lui confie par petites touches ce qui fait sa vie à Lyon. Son goût pour la littérature, sa librairie, les gens du quartier Saint jean. Avec chaleur. Norbert-Pierre élude le plan personnel, se reporte sur la beauté du site et sa fascination pour la Méditerranée, berceau de la civilisation. Quelques vers de Hugo lui reviennent et la voila conquise qui prend le relais. S’ensuit un silence plus éloquent que de vaines paroles. Ils sont bien, le temps est suspendu. Se sont-ils aperçus que leurs mains se sont jointes et que ses cheveux noirs roulent sur son épaule ?
Plus loin, des gamins pataugent dans l’eau et s’éclaboussent bruyamment. Ils pêchent à la main les crabes et les petits poulpes.
?En voilà des galopins qui ont zappé l’école… 
Elle émerge de sa rêverie et son sourire se fige.
? Allons-nous-en s’il te plaît.
Il se lève. Sûr qu’il a touché un point sensible. Il l’aide à se lever et la serre dans ses bras. Goûte enfin sa bouche. Délicieux et partagé. Elle s’apaise. Ils reprennent le chemin du mail, se tenant par la taille. Émus comme des jouvenceaux.
La matinée s’est bien avancée quand ils retrouvent avec plaisir l’abri du patio Bellavista. Huit kilomètres quand même. Le vent d’est prend du tonus, accompagné de nuées sombres et la baie s’agite en vaguelettes courtes. Au large, c’est tout blanc. Ça doit chahuter sur le bateau. Un cocktail de fruits pris au comptoir, histoire d’étancher leur soif et ils montent se rafraîchir et changer de tenue pour déjeuner. Elle loge au deuxième, comme ses copines.
? Je te prends en descendant , dit-elle en piquant un fard. Il rit :
? Laure, je… 
? Ne dis rien, Pierre, surtout ne dis rien. 
Et lui clôt le bec de ses lèvres.


Ah l'amour, c'est beau, hein?
En plein dilemme, Nono

A suivre
Parceval


Sybilla
Envoyé le :  3/10/2024 23:25
Modératrice
Inscrit le: 27/5/2014
De:
Re: BONNE PÊCHE 11-12
Bonsoir Cher Ami poète Parceval,

Serait-ce une belle histoire qui commence entre eux..?
La suite dans ton prochain récit !



Belle soirée Cher Ami poète Parceval !
Toutes mes amitiés
Sybilla


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Presque toutes mes poésies ont été publiées en France et ailleurs avec les dates ""réelles"" de parution.

Le rêve est le poumon de ma vie (Citation de Sybilla)

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