Plume d'or Inscrit le: 15/8/2010 De: Orléans |
cRécit de voyage (Marche à l'ombre)
Récit de voyage (Marche à l'ombre)
M’en fous la mort (déjà pris comme sous-titre)
Rio de Janeiro, la plus belle baie du monde que surplombe le pain de sucre, célèbre colline connue du monde entier (en plus de son aussi célèbre carnaval). Un jour, mes voyages autour du monde m'amenèrent dans cette ville pour débarquer, mon temps de navigation étant atteint. Du port à l'aéroport, il y avait bien une petite heure de route, et comme nous n'étions que quatre à débarquer, un minibus n'étant pas nécessaire, l'agent de la compagnie nous avait commandé un taxi. Quelle course, j'en tremble encore, le Radio, aussi du voyage, voulait descendre en marche, tant la trouille le tenait. Un fou, le chauffeur était un fou, une conduite comme cela en France et on vous retirait le permis à vie, avec de l'emprisonnement, lisez plutôt : Notre débarquement se trouvait en plein mois d'août, une chaleur suffocante, et surtout un soleil de plomb. Notre chauffeur, peut-être d'une part pour nous rappeler que dans son pays des as du volant ont vu le jour, mais surtout d'autre part parce qu'il craignait le soleil, roulait à l'ombre, sans se soucier du code de la route. Bien sûr, quand une voiture arrivait en sens inverse, en plein sur nous en klaxonnant (car elle se trouvait, elle, du bon sens), il se rabattait, mais dès que la voie était libre, hop, à l'ombre, jusqu'à la prochaine voiture, et on recommence, tout le voyage comme cela. Pénible, très pénible, on se demande ce que l'on a fait au bon Dieu pour mourir si jeune, on hurle les premiers temps, puis on s'y fait, sauf le Radio, qui lui, voulait descendre et continuer à pied. On s'y faisait tellement que vers la fin, dès qu'une voiture arrivait en sens inverse, à la seconde où le chauffeur l'évitait de justesse, tout le monde en cœur criait : -"Ollé! On devenait aussi fou que le conducteur, mais que faire d'autre? Lui chantait à tue-tête, peut-être pour se donner du courage?, allez savoir. Le Christ sur son rocher protégeant la ville, dut se retourner sur nous et avoir une douce pensée pour ces étrangers apeurés, car il décida de ne pas nous faire monter au ciel ce jour-là .
|