Plume d'or Inscrit le: 15/8/2010 De: Orléans |
La chasse à l'ours sur la banquise
La chasse à l'ours sur la banquise
De mes nombreux voyages autour du monde durant mes huit années de marine marchande, j'ai le souvenir, dans une tribu d'esquimaux, entre autre de la nuit passée avec la femme du chef, (coutume oblige et défense de refuser) d'un récit que les anciens m'ont racontés :
La chasse à l'ours. Le chasseur repère un ours sur la banquise et, à partir de là il ne le lâche plus d'une semelle, tout en ne se faisant pas voir bien sûr. En jouant sur les vents pour ne pas que la bête sente la présence de l'homme, car celui-ci finirait dans la gueule de l'ours.
Avant de partir en chasse, il faut confectionner l'appât, à savoir : une arête de poisson d'une dizaine de centimètres, affuté à chaque extrémité. Cette arrête est tordu comme un fer à cheval et, agglutiné dans une grosse boule de graisse de phoque. Le froid intense empêche la graisse de se radoucir et maintient l'arme dans sa position.
Quand le chasseur remarque que l'animal cherche de la nourriture, il place sur le chemin de la bête, son appât. L'ours, attiré par l'odeur de la graisse avale le tout, la chaleur de son ventre fait fondre la graisse, l'arrête se déplie et, comme les extrémités sont pointues comme un sabre, l'estomac commence à se perforer, ensuite ce sont les intestins. Notre chasseur n'a plus qu'à suivre l'animal à la trace des taches de sangs que la banquise, car bien sûr il saigne et, suivant la robustesse de l'animal, au bout de deux où trois jours, il retrouve l'animal mort d'une hémorragie intestinale.
Il découpe alors les meilleurs morceaux de la bête et rentre triomphant avec son butin au camp où il est acclamé en héros.
Cette chasse date du début du siècle dernier, car maintenant avec les motos-neige et les fusils longues-portées, c'est plus rapide.
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