Dans les tumultes de l'esprit...
Dans les tumultes de l'esprit...Perdu dans le désert, je m'étais assoupi.
Tant de contradictions se présentaient à moi...
La journée avait été rude:
J'avançais dans ce désert depuis des jours, inondé de soleil, si bien que la soif et la faim m'avaient submergé; mon estomac était rempli de vide et seules les carences foisonnaient dans ce paysage aride.
A la vue d'un arbre, je décidai de m'asseoir sous ses branches nues qui me serviraient d'abri pour la nuit. Le sommeil se présentant à moi, je m'allongeai sur le ventre, la tête dans les étoiles. La nuit était paisible, malgré le vacarme que produisait mon estomac trop plein de vide.
Au petit matin, la nuit était devenue claire, laissant place au jour encore un peu sombre; je me levai donc et décidai de reprendre la route.
Après un moment d'hésitation, je pris l'unique chemin qui se présentait à moi. Ecrasé sous le poids de la solitude, j'étais heureux d'apercevoir mon ombre entre deux enjambées... Il règnait en mes idées comme un flou évident.
Cela faisait maintenant des jours que j'avançais péniblement, tête basse, lorsque je vis au loin ce qui ressemblait à un village. Je décidai de m'y arrêter. Pendant ce temps, mes idées suivirent leur cours...
Les villageois me dévisagèrent de la tête aux pieds, sachant tout à fait qui j'étais: le célèbre inconnu jalonnant le désert.
On m'offrit de quoi me restaurer mais, la faim m'ayant dévoré, je ne pus presque rien avaler. On refusa alors de me laisser partir, me donnant le choix de rester... Puis je me souvins que mes idées avaient continué leur route!
Il me fallait les rattraper!
Je m'élançais donc à leur poursuite, puis, les réintégrant, m'apparut comme une évidence:
J'étais un pauvre bédouin au désert de mon esprit:
Dans la tempête calme où les vagues inertes nous submergent, je cherchai des réponses à ces questions que je ne posai pas, fantôme de ma propre existence...
Alain
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c'est toujours quand il est parti qu'on se rend compte que le bonheur était là !