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     L' oiseau du Paradis
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Expéditeur Conversation
Lejumeau
Envoyé le :  16/4/2020 17:32
Plume de platine
Inscrit le: 8/4/2020
De:
Envois: 2350
L' oiseau du Paradis
Il est là derrière, le regard par-dessus mon épaule tandis que j’aligne des mots sur le cahier.
« Rien ne presse Daniel. Quel âge avez-vous donc ?
- Treize ans et demi.
Fernand l’instituteur le considéra avec surprise. Comme il grandissait et ce depuis quelques semaines ! Il lui fit penser à ces plantes qui croissent et fleurissent au cours d’une seule nuit.
- Daniel, que faites-vous. Ce que vous écrivez n’a pas le sens commun. A quoi pensez-vous donc ?
- Ah ! Monsieur, savez vous ce que je cherche ?
- Non bien sur.
- La septième terre.
- Que voulez-vous dire ?
- Puisqu’il y a un septième ciel, je pense qu’il y a une septième terre, plus riche, plus belle où les gens sont meilleurs et plus aimables. Je voudrais découvrir le chemin pour m’y rendre au plus tôt.
- Votre rédaction, voyons.
- Nous ne faisons que cela, des rédactions. Toute la vie, n’est-ce pas monsieur ? »
Il ricana. L’observation lui semblait assez juste.
- Reprenez votre rédaction.

«... Ils ralentissaient le pas à mesure qu’ils s’approchaient du but, parlaient d’études, de voyages, de sports. Tout à coup elle dit :
- C’est ici.
Louis montra une figure déconfite et sombre :
- Alors, nous ne nous reverrons plus sur la terre ?
RĂ©gine feignit de ne pas entendre :
- C’est au septième, à gauche dit-elle.
Il parut pris d’une inspiration heureuse.
Je vous accompagne jusqu’au septième. J’espère qu’il n’y a pas d’ascenseur. Ils commencèrent de monter lentement les étages. A chaque palier une causette, des nuées de mots se répandaient avec la douceur d’un clair de lune. Les jeunes gens exhibèrent leurs petits agendas et chacun écrivit le nom et l’adresse de l’autre.
- Premier souvenir, dit louis en glissant dans sa poche le carnet où l’écriture de Régine était enclose.
- Et me voici au port ! Annonça-t-elle au seuil du septième étage.
Régine regarda sa montre : Il leur avait fallu trois quarts d’heure pour gravir les marches du septième ciel...

Elle est là derrière, le regard par-dessus mon épaule tandis que j’aligne des mots. Un petit billet pour mon amie en jupe plissée bleu marine.
« Rien ne presse Daniel. Quel âge avez-vous donc ?

- Soixante ans et demi.
Madame l’existence le considéra avec surprise. Comme il vieillissait et ce depuis quelques années ! Il lui fit penser à ces plantes qui s’épanouissent et se déshabillent au cours d’une seule année.
- Daniel que faites-vous. Ce que vous écrivez n’a pas le sens commun. A quoi pensez-vous donc ?
- Ah ! Madame, savez vous ce que je cherche ?
- Non bien sur.
- La septième terre.
- Que voulez-vous dire ?
- Puisqu’il y a un septième ciel, je pense qu’il y a une septième terre, plus riche, plus belle où les gens sont meilleurs et plus aimables. Je voudrais découvrir le chemin pour m’y rendre au plus tôt.
- Votre billet, voyons.
- Nous ne faisons que cela, prendre des billets. Toute la vie, n’est-ce pas Madame ? »
Elle ricana. L’observation lui semblait assez juste.
- Reprenez votre billet.

« Est-ce que je rêve ? Toi, ici.
- Oui, moi.
- Comment es-tu venue ?
- Par le train.
- Elle demanda poliment :
- Avec qui vis-tu ?
- Avec ton ombre...
- Comment savais-tu que je prendrais ce train ?
- C’est le seul train de l’enfance et de la jeunesse qui circule sur la septième terre !
Elle montra l’horloge du quai.
Vêtue d’une jupe plissée bleu marine elle demanda :
- Que veux tu dire ?
- Puisqu’il y a un septième ciel, je pense qu’il y a une septième terre, plus belle où les gens vivent à l’heure du cœur. Je connais le chemin pour m’y rendre au plus tôt. Tu m’accompagnes ?
- Alors s’écria-t-elle joyeusement, tu vas me dire ce que tu en penses de cette jupe plissée bleu marine ! »

Il est là derrière, le regard par-dessus mon épaule tandis que j’aligne des mots avec le clavier sur l’écran de l’ordinateur.
« Rien ne presse Daniel. Quel âge avez-vous donc ?
-Soixante quinze ans et demi.
Le maître du temps le considéra avec surprise. Comme il vieillissait bien et ce depuis quelques années ! Il lui fit penser à ces plantes qui croissent et fleurissent dans un cache pot en plastique plissé bleu marine
- Daniel, que faites-vous. Ce que vous écrivez n’a pas le sens commun. À quoi pensez-vous donc ?
- Ah ! Maître, savez vous ce que je cherche ?
- Non bien sur.
- L’éternité.
- Que voulez-vous dire ?
- Puisqu’il y a un septième ciel, et une septième terre, je pense à l’éternité plus riche, plus belle où les gens sont meilleurs et plus aimables. Mais je ne voudrais pas découvrir le chemin pour m’y rendre trop tôt.
- Reprenez-vous, caressez votre clavier, voyons.
- Nous ne faisons que cela, des caresses. Toute la vie, n’est-ce pas monsieur ? »
Il ricana. L’observation lui semblait assez juste.
- Reprenez votre Ă©criture.

« Je broie du rose et du bleu depuis ce matin, en attendant de rouler l’arc-en-ciel autour de tes reins ?
Je fabrique de l’or avec des feuilles mortes et du cristal avec des perles de lune...
C’était au temps où je caressais les voyelles, chatouillais les mots roses. Tu t’en souviens des : « Je t’aime pour l’éternité ! » Toi ma mie à la jupe plissée bleu marine... »
Une sonnerie, le téléphone...
- Tu pourrais peut-être répondre, tu as tout ton temps, dit le maître du temps.
Daniel dit simplement :
- De quoi s’agit -il ?
D’une femme en jupe plissée bleu marine qui sera en retard.
- C’est bon je viens.
« Chérie, prends ton temps. Les voyelles et les consonnes se courtisent, se câlinent le temps d’ une écriture. Ils sont au septième ciel, sur la septième terre depuis que tu es sortie ! Les mots enfantent depuis une éternité laissons-les s’aimer encore ! Je t’aime. »

Il est là derrière, le regard par-dessus mon épaule.
« Rien ne presse Daniel. Quel âge avez-vous donc ?
- Je ne sais plus !
L’éternel le considéra avec surprise.
- Daniel, que faites-vous. Ce que vous peignez n’a pas le sens commun. A quoi pensez-vous donc ?
- Ah ! Monsieur, savez vous ce que je peins?
- Non bien sur.
- Un oiseau du Paradis .
- Que voulez-vous dire ?
- Puisqu’il y a un septième ciel, il y a une septième terre, plus riche, plus belle où les gens sont éternels. Je veux la fixer sur la toile de l’univers au plus tôt.
- Un tableau du paradis, reprenez-vous, voyons.
- Nous ne faisons que cela, des tableaux. Toute la vie, n’est-ce pas monsieur l’ Immortel. »
Il se réjouit. L’observation lui semblait assez juste.
- Reprenez votre peinture.
Joli nom pour une toile que : « L’oiseau de Paradis ».


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Sujet :  Expéditeur Date
 » L' oiseau du Paradis Lejumeau 16/4/2020 17:32
     Re: L' oiseau de Paradis fleurette des bois 17/4/2020 21:29
       Re: L' oiseau de Paradis Lejumeau 18/4/2020 20:39
     Re: L' oiseau de Paradis Cavalliero 17/4/2020 22:40
     Re: L' oiseau de Paradis Shovnigorath 20/4/2020 16:34
       Re: L' oiseau de Paradis Lejumeau 21/4/2020 21:05
         Re: L' oiseau de Paradis Sybilla 9/5/2020 3:47
           Re: L' oiseau de Paradis Lejumeau 20/6/2020 20:06
             Re: L' oiseau de Paradis Thomas1 7/7/2020 21:00
     Re: L' oiseau de Paradis dolores 7/7/2020 23:22
       Re: L' oiseau de Paradis Lejumeau 31/7/2020 15:57
         Re: L' oiseau de Paradis Sybilla 3/8/2020 2:10
           Re: L' oiseau de Paradis Lejumeau 18/1/2021 20:03
             Re: L' oiseau de Paradis Lejumeau 20/3/2022 16:50
     Re: L' oiseau de Paradis Colomba 23/7/2020 12:32

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