Plume de soie Inscrit le: 19/10/2011 De: |
Kurt Cobain « Quand le Rock sera mort, le monde entier explosera. Il a déjà tellement perdu son essence, il a tellement été plagié qu’il survit à peine aujourd’hui. Ça me dégoûte. Les jeunes n’ont plus le même intérêt pour le Rock que les générations précédentes. C’est devenu une revendication à la mode et une identité qu’ils utilisent pour baiser et avoir une vie sociale. Dans ces conditions, on ne peut pas dire que la musique les intéresse. Ils choisiront des sons et des tonalités dans une machine de réalité virtuelle. Ils les écouteront, ressentiront les mêmes choses et… Ils iront faire la fête. Cette machine sera munie d’écouteurs, on pourra discuter en écoutant de la musique virtuelle, on pourra baiser, boire… Cette machine permettra de planer. La technologie aura tellement évolué. Il y aura aussi des junkies virtuels qu’on retrouvera sur leur canapé, morts d’une overdose. »
Kurt Cobain
Ce bon vieux Kurt ; pas si vieux que ça le jour de sa mort malheureusement ; avait raison sur ce point. Il avait prédit l’inévitable, il sentait la tournure qu’allait prendre les générations futures. Cependant, le Rock n’est pas tout à fait mort, mais il a un peu contribué à son déclin lorsqu’en 94 des morceaux de son cerveau ont repeint les murs de sa villa à Seattle. Le club des 27 a accueilli un nouveau membre mythique de la scène Rock. Kurt à l’heure actuelle doit probablement se piquer entre les orteils pendant qu’Amy Winehouse lui taille une pipe de l’au-delà tandis qu’Hendrix se fait un rail de poudreuse péruvienne sur la généreuse croupe de Janis Joplin. Même l’aspirateur Dyson le plus puissant n’aurait pu aspirer aussi efficacement et rapidement un sac de cocaïne que ces génies de la musique. Joli tableau de la déchéance d’artistes maudits qui resteront à tout jamais sur le mur de la Gloire. Mais le Rock n’est pas mort, il est juste fragile, comme une prostituée sans son mac un samedi soir en début de mois. Peu importe les moyens et les procédés, le plus important est de créer, de ne jamais laisser la source du Rock se tarir. Que ce soit sur une grande scène éclairée par des projecteurs aveuglant ou dans une cave aux effluves plus que douteuses, l’important c’est d’essayer, d’innover et de ne surtout pas se laisser emporter par la vague nauséabonde qu’est le commercial qui ravage tout ce qui existe de beau et d’authentique sur son passage. Il y a des groupes qui sont voués à ne jamais devenir célèbres mais ils auront eu le mérite de faire mouiller la culotte de quelques groupies le temps d’une fête de la musique dans un petit village rural dans un trou perdu du pays. Tant qu’il y aura des filles accros aux guitaristes il y aura du Rock et de l’espoir pour les puceaux qui peineront à apprendre le solfège. Kurt avait une fois de plus raison : le Rock favorise la baise. Est-ce dû au côté sauvage du son des guitares électriques qui hurlent ? Aux packs de bières, aux cadavres de bouteilles de whisky ? Probablement ! Et qu’est-ce que c’est bon ! Sortir ses vieux démons du placard ou faire connaissance avec de nouveaux lors d’un concert, d’un festival ou d’une répétition… C’est aussi du partage, de l’échange, des émotions qui se diffusent dans les pores de notre peau quand un riff bien agressif se fait entendre. Le Rock est un plaisir qui ne se pratique pas en solitaire comme les ados attardés devant YouPorn ; une main sur le sopalin et l’autre dans leur slip fraîchement repassé par leurs mères ; il se pratique en groupe et entre adultes consentants.
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