Plume de soie Inscrit le: 28/12/2009 De: |
Mes amis Il y a les hyperactifs, les actifs au chômage, sans pages pour leurs emplois du temps. Il y a les grands voyageurs, les immobiles figés dans leur peur, la peur d'hier plus que de demain. Et il y a les grands gamins. Il y a aussi les silencieux, ceux qui me font peur parfois, un peu ; ceux qui ont le cœur gros et les mains vides, ceux dont les rêves décident. Il y a les joyeux, les gais, les drôles et les fous à la folie contagieuse et jamais passagère. Et il y a ceux qui ont de la peine, ceux qui me font mourir quand il pleure. Mes amis. Il y a ceux à qui je dois tout : ma vie, mes larmes, mes premiers amours, mes rêves, tout. Et puis, il y a les sobres, un peu snobs, les alcoolisés comme un bonbon au chocolat et à la cerise : si doux quand il s'enivre. Il y a les cons qui nous font rires, les grands intellos qui ne trébuchent jamais sans souffrir. Et puis il y a l'autre, celui qu'on a pas choisi mais qu'on aurait choisi ; celui qui reste quand les autres partent ; celui qui ne fait jamais de faute. Mes amis. Il y a les lointains, les plus proches : ceux à qui, désespérément, on s'accroche. Et puis, il y a les artistes : le regard en éveil, jamais triste, sur chacun de nos gestes ; ceux qui voient la beauté en dedans ou dans les mots qui rassurent tellement. Et il y a les fâchés, les retrouvés, les rompus, les rabibochés : après quelques années, ceux que le temps a changé comme il nous a changé, pour que l'on vive de nouvelles aventures, rassemblés. Mes amis. Il y a les présents, les absents aussi : ceux qu'on regarde partir parce qu'ils l'ont décidé et ceux qu'on enterre parce qu'ils sont allés trop vite. Ces absents qui nous ont fait mourir un peu parce qu'ils sont morts beaucoup, beaucoup trop vite. Et puis, il y a ceux qu'on aime tout court, qu'on aime parce que... qu'on aime malgré... qu'on aime tant... Tant qu'au final, on les aime tous pareil. Il y a les fidèles, les infidèles, les cocus, les amants, les souriants, les tristes et tout ceux qui retrouvent le sourire. Mes amis. Que serai-je sans eux, mes amis. Je n'aurais pas grandi sans doute ! J'aurais avancé sans regarder autour de moi ou sur le bord de la route. Je serais qui ? Je serai quoi ? Je serai comment ? Au fond, je ne veux pas savoir. Ce sont mes amis simplement.
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