Plume de platine Inscrit le: 23/5/2011 De: |
Trois heures dans la vie d’une femme Trois heures dans la vie d’une femme
Elle n’entend rien ou presque Enfermée et rivée sur l’écran virtuel Une heure quinze minutes déjà et le rimaille Ancien se déteint. Le nouveau corps n’est pas Encore là , elle, elle attend à l’envers, dans l’obscure immobilité Faire un geste serait provoquer une dépouille mortelle Entre treize heures et quinze heures, le vide fait sa place, Tout se dévide et s’enfouit. Les terrasses sont vides. Ne passent que lentement, le vieillard ou la vieille femme, le handicapé ou le pauvre. Ils ne savent où s’assoir, alors ils passent et repassent. Elle ne voit toujours rien, rien que des symboles d’une autre mythologie sur son allumette nouvelle, qu’elle tient serrée dans la main. Il est déjà près de deux heures, il aurait du être là , il aurait du n’étant pas là , se rendre présent par la voie informatique, elle [lui] s’accorde l’attente : sa présence mute en absence, il est là sans être là , mais dans ce temps d’un instant sursitaire, elle donne le doute du bénéfice. Il sera là . L’évidence qui fuit, qui s’enfuit. Le temps cherche à durer, à remplir l’espace d’un espoir à venir. Il est déjà quinze heures quinze. Il a du venir et repartir.
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