... sur la corrida - ("POINT DE VUE").
« Chacun a raison de son propre point de vue,
mais il n'est pas impossible que tout le monde ait tort (Gandhi) ».
L'étoile du sud.
Dans le grand et beau pays d'Espagne, ainsi que dans le magnifique ½ hexagone situé dans le sud de la France, on continue à perpétuer la tradition de la "Feria". Une fête taurine.
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Il était une fois,
Il y a environ 2 279 ans, à Rome, le plus ancien combat de gladiateurs mentionné dans les textes se déroulait en 264 av. J.-C.
Vers l'an 500 Anastase Ier, empereur byzantin (491-518), supprima les combats entre gladiateurs et animaux sauvages.
Mais au Colisée de Rome, les chasses aux animaux sauvages se poursuivirent au moins jusqu'en l'an 523.
N.B : En l'an 418, derniers combats de gladiateurs à Rome. Soit près d'un siècle après l'interdiction promulguée par l'empereur Constantin.
Mais quel rapport avec la Feria serait-on en droit de me dire. Hé bien voilà :
Dans les arènes de la Rome antique, il y avait donc des combats entre gladiateurs et animaux sauvages et plus particulièrement des combats tauromachiques. Ces combattants, que l'on appelait les "taurarii", luttaient avec une lance ou un épieu contre un taureau excité par les aiguillons du "succursor".
N.B : Le succursor ou subcursor est celui qui assiste un combattant dans les chasses du cirque. C'est un second, l'ancêtre du banderillero. Lequel, aujourd'hui, intervient pour planter les banderilles (elles aussi descendantes des aiguillons du "succursor"). Des bâtons d'environ 80 cm de long terminés par un harpon et recouverts de papier de couleur plantés sur la «croix» du taureau (zone de quelques centimètres carrés située à hauteur du garrot, entre la colonne vertébrale et l’omoplate droite). On peut constater que c'est assez précis.
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Olé !
L'été revient chaque année et c'est tant mieux. Mais pas pour tous les êtres vivants. Car les corridas recommencent à s'épanouir. Les corridas, c'est comme les combats de coqs ou de chiens. Sauf que pour une corrida ils sont 6 bonshommes dans l'arène à faire tourner le taureau en bourrique. Avant que le matador ne lui porte l'estocade. Une fois la bête épuisée et offerte au coup fatal.
* L'estocade, c'est pour le grand final, après avoir bien promené la bête. Après l'avoir bien fatigué et bien entaillé dans un espace de moins de 0,0027 km² (Dimensions de l’arène de ma commune : 69 m × 38 m). C'est-à -dire dans une cour 16 fois plus grande qu'un terrain de volley-ball. Mais tout de même 3 fois moins grande que l'aire de jeu du Parc des Princes pour le foot.
A ce moment, avant d'aller prendre sa douche, le "matador" (tueur en espagnol) montre son adresse et sa bravoure. Même si, je le répète, le taureau est blessé et complètement épuisé. Avec les coups de pics des picadors, trois paires de banderilles plantées dans l'échine et après avoir piqué de nombreux p'tits sprints durant une bonne vingtaine de minutes on peut dire, sans crainte d'exagérer, que la bête est bien estropiée et bien diminuée. Dans les milieux autorisés, on s'accorde à dire que l'estocade est le moment des plus dangereux de la corrida. Car selon les règles ancestrales de la corrida le matador doit porter cette estocade face au taureau. Lui-même planté, si je puis dire, dans le berceau des cornes de la bête.
C'est sans doute très dangereux, car l'animal peut avoir un dernier sursaut d'agressivité. Mais c'est l'homme tout habillé de lumière qui le veut bien. Un "être pensant", doué d'intelligence et d'un langage articulé lui permettant d'appeler au secours en cas de danger. Une créature civilisée que rien n'oblige à descendre dans l'arène à part sa propre volonté !