Le Noël merveilleux de Jeannot

- Un conte pour Noël -

C’était la veille de Noël, cette fête fameuse qui réunit parents et enfants autour du sapin. Le petit Jeannot attendait surtout le moment où les cadeaux seraient partagés et enfin ouverts. Il en avait commandé beaucoup au père Noël et savait, par expérience, que ses parents ne le décevraient pas. Mais il devait patienter et attendre sans broncher le lendemain matin. C’était la tradition dans la famille ! Il en était sûr, il se réveillerait le premier et bondirait jusqu’au salon, fou de joie.

Il n’était que trois heures de l’après-midi, il fallait s’occuper jusqu’au réveillon. Le temps à l’extérieur était bien gris et peu engageant. Des flocons tombaient. Pas question pour lui de sortir. Ses parents étaient occupés de leur côté et sa petite sœur restait scotchée devant la télévision. Bon, que faire ? Il eut une idée : il irait jeter un œil sur ses jouets de l’année précédente. Aucun intérêt, bien sûr, à part son vieil ours en peluche, qu’il aimait toujours autant, même s’il s’en défendait.

Jeannot alla dans ce que la famille appelait « le cagibi », une petite pièce à l’écart qui servait de réserve et de local de rangement. Là, il ouvrit le coffre à jouets. Quelle surprise ! Il était vide, à part Nono, l’ours en peluche ! C’était vraiment incroyable, d’habitude, il arrivait à peine à le fermer. Il empoigna la peluche et lui demanda où étaient passés les autres. C’était son habitude (bien secrète !) de parler à son confident de velours.

Sans façon, Nono répondit que ses jouets venaient de partir chez les voisins, dans le pavillon du bout de la rue. Les locataires étaient démunis et tous les jouets s’étaient concertés pour « aller s’offrir », en quelque sorte, au bambin du couple. Seul l’ours était resté, pour en informer Jeannot.

Jeannot poussa un cri d’horreur. Ses jouets, cheminant dans la neige ! Mais quelle idée ! Il laissa en plan Nono, déconcerté, et fila s’habiller. Il se couvrit chaudement, dévala les escaliers et courut vers la maison voisine. Au bout de quelques pas, heureusement, il aperçut ses jouets. Misère ! Ils étaient détrempés, glacés, pataugeant dans le caniveau ! Les flocons de neige qui tombaient joliment les gelaient complètement. Ils frissonnaient tous.

Le petit garçon les ramassa prestement un à un. Les jouets étaient aussi furieux que trempés mais Jeannot ne voulut rien entendre. Il les ramena dans son foyer bien chaud et les sécha tant bien que mal. Tout en les frottant vigoureusement, il leur promit de faire le nécessaire pour le garçonnet des voisins puis les rangea dans leur malle.

Jeannot tint parole. Il se précipita vers ses parents et leur demanda de partager ses jouets tout neufs avec le petit garçon d’à côté. Les adultes le félicitèrent pour son bon cœur et lui promirent des étrennes de rêve, en compensation. Toute la famille, joyeuse, se dirigea vers la maison des voisins avec certains jouets prévus pour Jeannot.

Vous pouvez deviner la joie des parents du garçonnet démuni. Ils furent tout à fait ravis et extrêmement reconnaissants. Quelle belle idée ! C’était un vrai conte de Noël ! Les deux familles sympathisèrent et promirent de se revoir. Ils se quittèrent très amicalement.

Rentrée chez elle, la famille de Jeannot poursuivit ses préparatifs de Noël. Le réveillon se passa au mieux et Jeannot fut le roi de la fête. Un vrai père Noël fêté comme il se doit ! Il fut aux anges toute la soirée et pas un instant, il ne regretta son geste généreux.

FIN

Bonsoir chère Sphyria,

Quel magnifique récit et conte de Noël que j'ai adoré lire !
La générosité du coeur est la plus belle et si le monde entier la possédait, les personnes dans la misère auraient un baume merveilleux dans leur vie soulageant bien des maux !
Superbe !



Belle soirée!
Toutes mes amitiés
Sybilla

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Presque toutes mes poésies ont été publiées en France et ailleurs avec les dates ""réelles"" de parution.

Le rêve est le poumon de ma vie (Citation de Sybilla)