Je n’avais pas grand-chose dans mon porte monnaie, juste de quoi m’échapper de temps en temps pour me venger. Je ne vivais que pour voir de quoi ce monde était fait, pour trouver tous les horizons possibles au fond du regard des étrangers. C’est vrai, je n’étais pas très saine d’esprit, mais je le préférais comme ça, un peu bancal, un peu flingué, un peu sali. Alors, je l’ai emmené au-delà des frontières pour le libérer, celles tracées entre les pays et les cultures, celles tracées entre les gens et les idées. J’ai aimé certaines personnes au bout d’une seule phrase. Je me suis évadée, j’ai laissé le rock m’emporter, je suis passée d’un univers à l’autre en écoutant les inconnus au comptoir et je crois avoir ramassé mon âme en miettes plus d’une fois le long des quais de gare.