j'aurais dû entendre son chant, ses ballades de sang, j'aurais dû regarder la glaçe , qui d'un lointain pays de graçe , m'envoyait une lettre de souvenirs , peut être de celle qui fût jumelle de mes plaisirs .
ô chère soeur de ta respiration latante ne m'arrive que l'écho d'un rythme , la présence d'un souffle et nullement la chaleur de tes narines .
glaçial sur ma peau sèche , une phrase , fraiche à travers les fleurs du pré , je cherchait de toi un mot envoyé par le ciel, par le vent , messagers des étrangers .
je ne découvrais dans le néant que la voix éteinte de ta disparition .
la mer que je croyait ma douce confidente , ma fidèle compagne , t'emporta très loin , t'arracha de mes bras , et par le fracas de ses vagues , effaça ta voix .
sur un bateau qu'elle conduisait , la mer t'emmena , vers les directions sans horizons sans chemins et sans aucune loi , jalouse de mes joies et de ton coeur de soie , pour que tu t'oublie dans ta foie , et que je ne reste plus, moi , nous , au fond de toi .
tu as toujours eu cette foie , cette confiance en soi , que les vents rapprochent par la douce aura des prochains et que les océans séparent par le goût salé des lointains .
le martyre des abondonnés , la méloncolique tristesse des délaissés habitèrent mon âme pendant de longues journées . dans les abattements de mon coeur les déchirements de mes quelques bonheurs .mes yeux noirs cherchèrent les lumières de nos soirs d'été ,que même un drame d'éternité ne pouvait effacer la douce et belle joie de fraternité ornées décorées et toutes deux choyées de serenité .
gouffres de ténébres , rivières de vide , heurtèrent les parois de mes esperances et perturberent mon esprit jusque là candide , et du fond de mes lyrics coulèrent des larmes comme la rosée au printemps des lys .
chaudes larmes ,dans un bal de rires .
nul dans le coin ne sentit mon désarroi .
nul ne comprit mon profond émoi .
dans un monde de vagues certitudes .mon malheur , mes chagrins firent place à de fortes inquiétudes .
ô chère soeur , je réclame ta présence , et pour la première fois , je reconnait ton absence .
je me résigne , je m'abondonne à mon sort .
je me décide , et un jour , le vide , le noir et le silence auront tort.
et je sortirait , je t'attendrait sur le port .
et comme par ces temps , hélas , morts .
nous sauterons au vent , légères comme une chute de corps .
et la mer échouera et l'innocence reprendra .
A.Z
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