Deux courants différents...
Se heurtent dans l'hippodrome de ma poésie
Me jettent dans de l'arène des différends
L'un sillonne la figure de mes pages
L'autre s'évertue contre la relève mes rages
Et moi avec émoi je transcris
À l'encre des suies et des cendres
Les défaites des forces épuisées
Sans monter et sans descendre
Les orages pleins de rage soufflent dans l'âtre de mon être
Éparpille les traces et les reliques de maints lustres
Entre les rafales de la poésie et l'accalmie des propos
La parole saigne sous les blessures de ma plume
Le verbe se love sous le marteau et l'enclume
Le courant ni rugueux ni doux des maux…
Gobe la pureté de mes mots
Les tornades ébranlent mon aspiration dans l'arène de mes verves
Les tourbillons de la réflexion remuent mes vocables pour élaguer mes rêves
La muse traverse les fibres de la pensée pour y enterrer ses biles
Et pourchasser les mirages ramassés sur le dos des décors
Sans imiter la boîte magique d'une vieille sibylle
La poésie se réveille sur le sommet des corps
Pour purifier la frimousse de la vérité si belle
Et ramasser les butins satisfaisants même dans une sébile
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