Je ne t’ai pas donné que mon cœur
Une offrande, un geste si commun
Je t’ai donné les milliers de couleurs
Que verra ma vie entre tes mains

Je n’ai pas porté simplement ton nom
Comme une identité, une formalité
Je m’en suis vêtue comme du frisson
Qui bascula ma vie vers l’éternel été

J’ai caché les désirs de mon corps
A l’abri sous la magie de ton amour
Et glissé dans cet anneau d’or
La lumière de tes plus beaux jours

Pour que naissent des magiques instants
Des enfants aux grands yeux rieurs
Et que se fige, dans le livre du temps
Tout l’amour que l’on croit ailleurs

Mais qui aurait su mener nos sourires
Vers cette rivière à l’onde pure
Où l’on aurait aimer se baigner et rire
Comme dans un rêve privé d’armure