Puisé au coeur d'un instant machinal
En trame offerte à un ordre nouveau,
Au fil d'une heure au rythme un peu banal
Le temps s'apprête à se filer plus haut

Dans la langueur accrochée à sa trame
Et la vision d'un autre paramètre,
Il met son heure à la portée de l'âme
Sur le ponton que l'instant a fait naître

Tout ruisselant, il se met à trembler
Un vent le glace, devant la porte ouverte,
Ce mauvais temps, qu'il a presque oublié
A présent passe, dans le chas de ses lettres

Prêt à gravir cette aiguille cynique
Et libéré d'un tempo trop pesant,
Sur l'avenir, il répand sa musique
Dans un couplet, rompu aux contretemps

Les notes affluent sur le ponton soyeux
Son lourd fardeau a glissé dans l'eau vive,
Le superflu sur un air plus joyeux
S'envole en mots que le présent délivre

Tout guilleret, en secondes mobiles
Et rajeuni, sur le passé déchu,
En pointillés, il décroche son fil
Et en poursuit le tracé dans les nues

Son heure approche, elle va bientôt sonner
Juste le temps, de souffler quelques mots,
Il se rapproche de son éternité
Et le présent, l'accueille dans ses flots

Puisé au coeur d'un instant machinal
En trame offerte à un ordre nouveau,
Au fil d'une heure au rythme peu banal
Le temps s'arrête, lorsque passent les mots ...

lilalou

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