Je suis tout prés de vous, je vous regarde
Pliée dans vos atours, sur la grande place.
Tout le monde dansait, c’était la fête,
Vous aviez l’air pincé et votre nœud en tête.
Les cloches sonnaient a la volée,
Dans la vallée, l’aigle s’était envolé,
Les couleurs n’étaient plus les mêmes.
Le ciel était bleu à nouveau,
Il n’y aurait plus de carême,
Nous avions changé l’or du veau.
C’était il y a si longtemps et ce passé que l’on aime,
A traversé tous les temps, les idées et les thèmes.
Et voici qu’il ressurgit
Dans mon cratère
Et il rougit
De ma misère.
Mais l’air se met à vibrer
Et le soleil à briller
Quand je regarde en arrière
Tout ce chemin parcouru.
Ces appels, ces rires
Qui parcouraient ma rue,
Mais aussi ces tristesses
Que l’on n’osait se dire
Et qui nous grandissaient.
Et puis ces journées trop courtes,
Ces espaces étriqués,
Que nos cœurs écourtent
Dans des instants risqués.
Hélas on compte les portes
Qui une à une se closent…
Alors on part
Et on emporte
Une part
Qui devient notre chose.
Mais le regard en arrière
Découvre sous la poussière,
Ce cœur qui git,
La nostalgie.
Capricorne, le 09/01/2011