Alger le 10/04/2011

Ne m’en rajoute pas
Je souffre ne m’en rajoute pas
Affaiblis, mes plaies rajeunissent.
Je ne peux plus faire trois pas
Mes os, sans raison pourrissent.

Je souffre ne m’en rajoute pas
Le fardeau est déjà bien lourd
Mes remords se comptent en tas
Les ans me jouent de vilains tours.

Je souffre pitié, par ici regarde
Le silence, une ignoble torture.
Sans cesse sur ta fausse garde
Voilà, reconnaît mes blessures.

Sur moi, tu sais presque tout
Ton présent se fait sur le mien
Ils m’ont fait rouler sur les clous
Par endroit vidée, pour leur lien.

Sur moi, ils ont étalé leur histoire
La tienne, est faite sur mon dos
J’existe pour celui qui veut croire
Dans mon ventre, pain et l’eau.

Sur moi, ils ont écrit, vrai ou faux
Plus rien ne compte, je m’en fou
Désert, forêts, plaines ou coteaux
J’ai toujours abhorré l’amadou.

Mouloudi Mustapha