Peur de me méprendre...
Peur de me méprendre... comme chaque fois
Où j'ai voulu toucher le rêve ;
Il m'a mordue, et s'est enfui,
Battant furieusement la grève
De mes espoirs endoloris,
Me livrant à une nuit d'effroi.
Souvent tes mots ouvrent la cage
De mon cœur d'oiseau, qui s'envole,
Bien au-dessus de ces nuages
Où parfois mes désirs s'immolent,
Et se grise de te retrouver,
Libre dans le ciel étoilé.
Et puis soudain la lune s'éteint,
Je reviens sur terre en chagrin...
C'est vrai, j'ai peur de me méprendre,
Que feux de joie finissent en cendre,
Alors j'enfouis tout mon bonheur
Dans le déni, au fond de mon cœur.
Mais pas facile de tenir les rênes
D'un cheval fou en plein galop,
Qui de toute sa passion entraîne
Le cavalier vers le grand saut,
Où l'amour n'a plus d'armure
Et se revêt de démesure.