Ils sont revenus, les rouges sanglants
Les ors bigarrés des forêts d'automne
Ils sont revenus, le soleil couchant
Nimbe de lumière la fière amazone
Elle a disparu au coeur des futaies
Tout auréolée de ses cheveux roux
Dans les bois profonds où se sont cachés
Le cerf aux abois, la biche aux yeux doux
Les ampélopsis, de leurs mille feux
Paraissent embraser les vieux murs de pierre
Un vol d'hirondelles, trouant le ciel bleu
Déploie vivement ses grâces altières
Un jeune écureuil pille des noisettes
Les marrons lustrés plaisent aux enfants
La saison des peintres, sur sa palette
Guide leur pinceau, amoureusement
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Ouvrez l'oreille, chaque mot possède un coeur qui bouge. (Nimier)