Sur les longues plages du Nord
Au sable fin, aux reflets d'or
Règne un charme indéfinissable
Mélancolie, rêve palpable
Les oyats semés dans les dunes
Par le vent, sous le clair de lune
Portent des fleurs couleur safran
Sur de longs épis ondoyants
Et dans ces chevelures blondes
Glissent des chants d'un autre monde
Qu'une mer fantasque a portés
Dans ses roulis d'éternité
La brume a couvert de son voile
L'éclat trop brillant des étoiles
Au loin glissent de lourds bateaux
Qu'un phare a pris sous son manteau
Entends le flux et le reflux
Les cris des mouettes se sont tus
Reste un coeur immense qui bat
Une sirène entre ses bras
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Ouvrez l'oreille, chaque mot possède un coeur qui bouge. (Nimier)