Où sont passés mes amis?
Où s'en est allée la fibre
De ce qui unissait nos vies
Et faisait le cœur de vivre ?

A-t-il suffi d'années qui passent
De détours, de malentendus,
Pour que les jours heureux s'effacent
Et que le tableau reste nu.

Je croyais naïvement sans doute
Qu'un cœur aimé ne peut fermer
La porte à ce qui, la veille,
Faisait tellement les yeux briller.

Me voici, comme dirait Souchon
Fatigué, assis sur le trottoir,
Ah ce que l'on a l'air con
A croire encore à ces histoires !

A l'heure des coups d'coeur éphémères
Pourquoi rêver encore à ceux
Qui parcourent des années lumières
Sans jamais étouffer leur feu.

Mais voici qu'une passante passe!
( Brassens vient de me réveiller )
Elle m'a tapé l'œil de sa grâce
Serait-ce le début d'un été ?
Adieu, hiver de l'amitié !