Le mot est une étiquette posée sur les choses
De petits riens qui grandissent vite
Et retrace rigoureusement
Les multiples de l’Un
Compose image sur image
Jusqu’à atteindre le sommet du vertige
Et croque des morceaux de réalité
Exprime fort bien le dédale des sentiments
Rythme sensitivement et littéralement
En scandant le refrain d’une vieille chanson
Dévoile les chants religieux
S’oppose au discours de la mythique
Au temps marteler de la mémoire
Oublieux de rien ressuscitant les trous de l’écriture
Tous nimbés d’une poudre visqueuse
S’échappe de la raison
Pour venir pénétrer les mystères enfouis dans le passé
Sans combler entièrement
Les traces du gouffre
Structure un monde comme monde
Au risque d’atteindre les limites humaines
Invente cet être humain qui peine à trouver la ligne d’intelligence
En s’enfonçant dans l’épaisseur
En nous renvoyant à nous–mêmes //