Voici la complainte d’une femme et d’un amant
Qui dansent avec le temps et que le temps condamne
A conjuguer l’amour au passé, au présent,
Et qui fait du futur le berceau de mes larmes.

Nous vivrons très heureux, désunis à jamais
Par cette folle passion aux saveurs éphémères.
A l’encre du désir, j’écris le conte de fée
D’une fable immuable qui se veut passagère.

Mon amour, où vas-tu? Dors avec moi ce soir,
Que j'avale le bonheur de ton soleil levant.
Mais le rideau se ferme et commence le cauchemar ;
Dans cette vie sans toi, je ne suis qu’un amant.

La raison qui hurle, nous voyant tournoyer
Sur ce chemin hardi bien loin de l’autoroute.
Les gens bien qui nous bavent leur morale de curé,
Que savent-ils de nos peines, de nos rires, de nos doutes ?

Rien, dans notre univers, ne saurait expliquer
La beauté d’un amour qu’on appelle adultère.
Et nous voilà unis selon les liens sacrés
D’un mariage flamboyant dans les flammes de l’enfer.