Images d'une avenue que je ne revois plus.
Images d'une avenue, des souvenirs en plus.
Qu'est devenu ton mur de pierre que je longeais ?
Pour une école primaire où l'on me conduisait.

Images d'une avenue à l'école du drapeau.
Vous revivez dans ma mémoire et sous ma peau.
Comme une mélodie qui vient livrer son eau,
Sous la mesure d'une balade partie trop tôt.

Images d'une avenue, mais où est la barrière ?
Que l'on passait d'un mot magique dit de grand-père.
Années soixante, au numéro soixante-six,
Ne restent plus que des images qui se fixent.

Images d'une avenue dont le nom est resté,
Sous un drapeau qui a su garder sa fierté;
Pour un décor qui sans égard s'offre aux regards,
Dans la cohue d'un monde nouveau, d'un nouvel art.

Images d'une avenue que je ne revois plus;
Au son d'un vieux clairon qui un matin s'est tu;
Annonçant la fin d'une discipline menée,
Comme un train fou lâché qui ne peut plus freiner.

Images de mon enfance, mais où est la maison ?
Perdue dans les images qui reviennent à raison,
Par la douce balade qui me suit, me rappelle;
L'âge de mes six ans à l'attitude rebelle.

Images d'une avenue que je n'oublierai pas.
Dans l'innocence et l'avenir d'mes premiers pas.
Quand une mélodie aujourd'hui chante encore,
Et que sa mesure ouvre les pages d'un album d'or.

Images d'une avenue là, où mes grands parents,
Vivaient dans le milieu d'uniformes des grands.
Et mon enfance passée qui reste aujourd'hui,
Face à cette mélodie qui me lance un défit.