En cette nuit d’hiver, j’ai fais un mauvais rêve ;
Je me rêvais Adam au fond du paradis,
Où j’attendais tout seul, l’arrivée de mon Eve,
Voyant qu’elle tardait, alors je m’enhardis.

Je demandais à Dieu, une seconde femme,
Mais Dieu bien trop radin fit part de son refus,
En m’objectant bien sûr, le repos de mon âme,
J’en restais fort peiné même plutôt confus,

Car j’ignorais alors comment jouer aux dames.
Dans sa grande bonté, Bon Dieu me dit aussi :
« Voici un vrai couteau avec solides lames
Couteau « helvética », au manche dégrossi ! »

Taillé dans un pommier, qui me faisait de l’ombre
Je m’en plains aussitôt, lui faisant remarquer,
Que cet arbre fruitier, n’était plus que décombre
Et qu’il avait eu tort, ainsi d’hypothéquer

Ce joli baliveau pour en faire ce manche.
Mais Dieu me répondit qu’il m’en ferait cadeau,
D’un encore plus beau dans une belle branche
Dont le pied tremperait dans un bassin plein d’eau.

Voici qu’aussitôt dit, Pommier sortit de terre.
C’est à cause de lui qu’un jour je fus puni
A toujours travailler et puis aussi que j’erre ;
A cause du pommier, le Bon Dieu m’a banni.

Où est moralité de cette piètre histoire ?
Ne cherchez surtout pas, parce qu’il n’y en a pas,
A part que les femmes ne sont pas des poires
Et qu’elles nous ont mis, à travers Dieu, au pas.

Capricorne, le 02/10/2012