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Fantasme fantastique .
C’est une histoire fantastique Que je vais ici vous conter, Ca c’est passé dans l’antarctique Où je fuyais sans me hâter
Car lentement, fond la banquise Et puis j’avais mon canoë, Me souvenant d’histoire exquise Dont le héros était Noé.
Ce n’était pas le grand déluge Et j’avais aussi mon igloo Qui me servait de bon refuge Contre le froid ou bien le loup.
J’y invitais une esquimaude Qui m’avait tapé dans les yeux, Vêtue à la dernière mode Cela me rendait fort joyeux.
Emmitouflée dans sa fourrure Je ne sus point duquel côté Etait le trou de la serrure De cette inuit, douce beauté.
Ignorant de son beau langage Je résolus de lui montrer Tout mon désir sans faire outrage A sa pudeur, sans la frustrer.
Mettant ma main dans son corsage Je l’attirais tout contre moi Et ne voulant point être sage Je réveillais son bel émoi.
Voici la huitième strophe, Mon histoire va s’achever Ce fut hélas la catastrophe : Mon sexe ne put se lever.
Il était mou et non rigide, Comme un manchot privé de bras De ce jour-là je fus frigide Rêvant toujours de fier-à -bras.
Ca s’est passé dans l’antarctique Parmi les glaces et les glaçons J’ai dû refermer ma boutique Et ranger tout dans mon caleçon.
L’inuit fouilla son fond de poche Me tendant un petit viagra Et pour éviter tout reproche, Je ne fus point du tout ingrat.
Je vous l’ai dit, c’est fantastique, La molécule a réagi Me forçant à la gymnastique, Panacée de la lombalgie.
Dans mon sommeil, j’en rêve encore Ces cauchemars sont pernicieux Car les inuits y sont pléthore Et le viagra bien fallacieux.
Ces va-et-vient dans les fourrures Me font faire de grands sursauts Déchirant du lit ses parures Me réveillant dernier des sots.
Réalité est loin du rêve Mais j’ai pourtant bien du plaisir Lorsque l’amour n’a pas de trêve Et accompagne le désir.
C’est une histoire fantastique Que je n’ai pas imaginé Car les Inuits dans l’antarctique Aucun n’y est encore né.
Capricorne, le 22/12/2012
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