Quand l’aube s’est levée
Elle était épuisée.
Quelques nébuleux
Aux couleurs d’un bleu,
Restaient suspendus
En dessous de ses yeux.
Elle dit au soleil :
« Oui, je suis exténuée,
La nuit n’a pas dormi !
Elle pleurait ses Ă©toiles
Qui filaient pleines voiles
Vers d’autres lendemains.
J’ai pris tous les nuages
Accrochés sur sa toile
Et j’ai séché ses pleurs
Sans pouvoir arrĂŞter
Le fleuve du passé.
Les rĂŞves Ă©taient perdus,
Ă€ la nuit, suspendus.
La lune rouspétait
Entre le clair-obscur,
Ne sachant plus comment
Retrouver sa moitié.
Je ne savais que faire…
Les fantômes d’hier
S’en donnaient à cœur joie,
De voir la misère
Ils se croyaient les rois.
Puis, les rĂŞves Ă leur tour
Ont fait tous les détours
Evitant le trépas.
Ils étaient en colère
Attendant depuis hier,
D’aller se promener
En rondes enchantées.
Alors au désespoir
J’ai appelé Pierrot
Et chevauchant la lune
Il s’est mis à chanter.
Mais il Ă©tait trop tard,
Monsieur le crépuscule
Était sur le départ…
Je laisse tous les nuages
Pour la nuit se moucher
Moi, je cours me reposer… »
Martine
10/09/2013
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