AntanNous avions la joue rose et les yeux éveillés,
La route était de terre et la lune était rousse,
Le ciel était sans voile et la vie était douce.
Les contes de nos soirs nous tenaient réveillés.
On montait tout là haut, les yeux émerveillés,
Voir moutonner le temps sur les genêts en gousse,
Sur les serres chenus à la barbe de mousse,
Et nous coulions sans fin des jours ensoleillés.
Les étés trépidaient sous le chant des cigales,
Les saisons s'écoulaient, heureuses et égales,
Et notre coeur d'enfant ignorait tout du deuil.
Notre père était fort, notre mère était belle,
Nous embaumions le thym, le sainfoin, le cerfeuil,
Et dans le ciel brûlait la lumière éternelle..
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Avec mes amitiés
Alain
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""- Ah ! Monsieur ! Que seraient les hommes sans les femmes ?
- Ah ! Madame ! Ils seraient rares ! Très rares !""
(Mark Twain)