Cassandre et les autres
Quant Ronsard, subjugué, lui dédiait une ode,
J’aurais voulu être Cassandre,
Pour lui offrir mes lèvres tendres,
Avant que ma beauté, en un jour, ne s’érode.
Quand la beauté du lac enchantait Lamartine,
J’aurais aimé être Julie,
Pour profiter jusqu’à la lie,
D’un fragile bonheur avant qu’il ne décline.
Quand Hugo, de son art, était au firmament,
J’aurais voulu être Juliette,
Aussi aimante que Cosette,
Avec qui, il connut bonheur et châtiments.
Lorsque pour Aragon elle était l’avenir,
J’aurais bien voulu être Elsa,
Dont le regard l’hypnotisa,
Au point que jamais rien ne put les désunir.
Folles divagations, fantasmes obsolètes,
Car à part toi père chéri,
Dont le départ m’a tant meurtrie,
Je n’ai jamais été aimée par un poète !...
Iosette ( juin 2009)
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