les larmes de la lune

Cette nuit la lune a pleuré sur le monde
des larmes en transparences étoilées
qui coulaient le long de ses joues crevassées
ont glissées rejoignant lentement l’onde

Cette dame blanche qui protège le monde,
depuis des centaines de milliards d’années
des astéroïdes , météorites et autres dangers,
à en sacrifier la partie obscure de son demi-monde

Elle a pleuré sur la famine et le tiers-monde
et ses enfants qui ne cessent d’être tués
ses pleurs comme des cris des peuples révoltés
qui se défendent de l’obscurité immonde

Elle a sangloté sur cette planète si féconde,
qui donne la vie et la reprend après quelques années
Ses plaintes sont restés silencieuses et n’ont pas occultées
les bruits sourds des dictatures aux idées nauséabondes

Cette nuit la lune a gémit ses blessures profondes
et a illuminé le ciel des ses gouttelettes parsemées,
comme sur les pages de l’amour, à l’encre du passé,
quand nos plumes geignent les mémoires moribondes

à l’aube elle a disparu dans les nuages sombres
avant de partir elle a trempé sa plume dans mon encrier,
et a inscrit ses mots aux granits de la postérité
disparaissant sans un bruit dans les souvenirs sans ombres…