Je ne sais pas sous qu'elle étoile je suis née
Ni celle de la tristesse, ni celle de la gaieté
Je ne sais si je vis ou je survis
Mais le mortel chagrin me poursuit

J'erre, je vagabonde sur mes sentiers boueux
Formés par mes plaintes de l'organe malheureux
Je me suis tant perdue dans mes propres lacis
Prisonnière je suis, enchaînée aux soucis

Je n'ose plus songer, les rêves ont pris la fuite
Dans mes nuits, les furies viennent à ma poursuite
Ne veulent se retirer quand l'aube de sa levée
M'annonce par son soleil, une froide journée

Je recherche réconfort en mon encre gelée
Sur mes vides papiers de pages immaculées
D'un ennui plaintif des cruels espoirs
Exprimant la langueur de mes lettres noires

J'écoute une symphonie d'un génie décédé
Dans ses airs j'entends des cordes inanimées
Elles ressemblent à ma voix exprimant la douleur
Chantant de ma vie, son triste malheur

Cybella