La larme n'est qu'une porte ...
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A l'ombre parait il qu'il est des roses
Que seules larmes timides arrosent
Sur des lits gelés sans dormance
Entre murs que bâtit hauts le silence
A l'ombre parait il qu'il est des lunes
Qui viennent choir dans le creux de l'âme
Des mains tristes d'un coeur de femme
Qui d'ombres sur draps comme dunes,
Sculptent le manque et l'amère absence
Où l' écho vibre en seule présence
A l'ombre parait il qu'elle glisse pudique
à l'abri de tout regard,elle suinte unique
Comme un ange déchu sur l'oreiller
Corps sans ailes dans sa mauve veillée
A l'ombre parait il des oiseaux qui se meurent
Jadis connurent tant d'azurs et de splendeurs
Comme sous le jade repose humble l'or
Ils cherchaient lumière dans le ciel du Nord
A l'ombre parait il qu'il est des heures
Où pleurer c'est comme renaitre des cendres
Sentir l'étrange paix sans même comprendre
Voir apparaitre une autre route à prendre.
Hé Marcheur ! au pied du Mont,pleure une pierre....
Chuut ! la larme n'est qu'une porte qu'il faut savoir ouvrir.
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