Plume d'or Inscrit le: 28/3/2006 De: COSTA RICA |
Demain Demain,
Je mourrai face à la lumière provocatrice De quelque dimanche clair qui n’aura pas besoin de moi. Lorsque les somnolents abandonneront le cadre doux de l’oreiller. J’y tomberai sans chagrin, en sachant que je m’en vais, que je prends mon congé Avec la terrible lucudité, de qui croit connaitre son labyrinthe.
J’ai commencé parfois eh bien oui paniquée á froler l’arête du coeur d’autrui, En voulant y trouver une autre nature et j’ai découvert la même fantaisie inextricable. Confusion de surprises, de joies ou de terreurs, Car on y a connu l’extase et le rire ou senti la crainte d’être seule Des nuits entières pendant que dans l’ombre on appelait au secours.
La même lutte souterraine et sourde que je croyais… Un privilège de mon arrogance la plus intime, lorsque je mourrai. Non, je ne pourrai pas me refugier dans la douce pharmacopée de l’inconscience Dans la joyeuse et terrible folie du coeur, servitude au sommet de la jouissance Désamour dans la peur passion dans la mort orgueil dans la modestie.
Beatitude dans la haine, je veux regarder la mort les yeux ouverts, Le coeur en paix comme ces marins qui sombrent à la proue du naufrage, La casquette à la main, accueillant le destin avec un arrogant respect. D’autres tournoieront parmi les roses, absorbés par des abandons meurtriers Moi je connais les faiblesses de l’amour des enthousiasmes des loyautés, des colères. La vie est une grande marmite, ou nous jetons des heures, Des affections, des envies et des mots, pour obtenir une soupe aigre douce, Plus ou moins savoureuse selon les ingredients et la portion d’amour, qui seront ses épices. Je céderai lorsque je mourrai mon chaudron parfait, mon plat aromatique, Integral, il restera pour l’affamé au fond de tous ces poèmes naufragés.
Nuages le 20 novembre 2006
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