Plume d'or Inscrit le: 28/1/2015 De: Val de Marne |
Le boucher et sa femme Dans un petit village où jamais rien ne passe Au sommet d'une côte, avec vue sur le port Un beau jeune boucher y usait sa carcasse Sérieux dans son travail, ne craignant pas l'effort
Une femme superbe avec de beaux quartiers Vivait à ses crochets, véritable joyau Méprisée par les vraies grenouilles de bénitiers Une poitrine ferme et un port de cuisse haut
Taillant la bavette, souvent sur le trottoir Ondulant déhanché offert comme cadeau Elle n'aimait pas trop, rester à son comptoir Il arrivait souvent, alors qu'elle tourne dos
Et les clients heureux tombaient dans ses filets Faisant mine de voir un tout nouveau collier Se délectant d'avance, du galbe des jarrets Sentant le rouge aux joues comme un jeune écolier
Hélas pour le pauvre homme, en dehors de son gîte La belle allait parfois contenter d'autres coeurs Brochette de clients répondait à l'invite Leur hampe dressant alors fièrement les couleurs
Ô elle se payait souvent de belles tranches Usant jusqu'à la moelle, un amant fougueux Réservant au mari parfois quelques dimanches Lui, doux comme un agneau n'y voyait que du feu
Faisant même crédit à ceux qu'avaient pas l'rond Qu'une langue déliée révèle le cocu Le pauvre en aurait eu la rate au court bouillon Etripant le larron, à l'esse, suspendu
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