Serions-nous donc intolérants
Et devons nous chercher la cause
Qui nous en rends si indigents
Qu’elle nous donne dermatose ?

Relisant attentivement
Sur ce sujet, moult commentaires
J’aperçois là un instrument
Qu’on porterait comme éventaire.

Tolérance serait vertu
Non inscrite dans notre gène
Elle n’a pas de substitut,
J’en suis marri, cela me gêne.

Et nous prenons le porte-voix
Pour définir la tolérance
En la plaçant sur une voie
Et rejeter la différence.

C’est comme si l’on ne souffrait
Une opinion autre que nôtre,
En poussant de grands cris d’orfraie
Pour réciter la patenôtre.

Pour la tolérance il faudrait :
Respect de ce que pense l’autre,
Elle est ubac ou bien adret
Parfois le blé et même épeautre.

Nourrissons-en nos bons esprits
En acceptant toute critique
Et bannissons le vil mépris
Pour notre propre autocritique.

Car c’est là qu’est la bonne clé
Le poids des ans, lui nous l’indique
Et rien ne sert de renâcler
Ce que la logique confisque.


La tolérance on peut la voir
Par le bon bout de nos lorgnettes
Sans aller jusqu’au grand lavoir
Pour jouer l’air des castagnettes.

Je n’ai jamais rien autant lu
Qu’aujourd’hui sur la tolérance,
Voici quelques vers résolus
Pour vous en faire confidence.

Chercher midi à quatorze heures
En refusant les opinions
Des autres comme mauvais leurres :
D’intolérance on est champion.


Capricorne, le 04/04/2016