On parle souvent à des silhouettes
Rendues inaccessibles aux sens
Par le temps qui fait chanter l’alouette
Pour confondre la mort et la renaissance.

On sait qu’on s’adresse à des sourds,
L’essentiel est de nous sentir détendu
Par la vérité qui allège nos cœurs lourds
Sans générer des instincts confus.

On subit toujours les effets inverses
D’un sommeil qui nous change en fantômes
Dans des cauchemars où les envies perverses
Font surgir les créatures difformes.

On désire vivre, manger, boire dormir
Et trouver dans l’harmonie des sphères
La beauté qui nous évite de nous endormir
Dans l’arène où se croisent les fers.

On demeure des poètes incompris
Dans des sociétés où l’intérêt personnel
Engendre les crimes haineux et le mépris
Détruit la solidarité universelle.

Nos paroles portent la dénonciation
Des injustices ; Les soupirs des orphelins
Nous donnent la force et la détermination
À lutter pour changer notre destin.

Dad Allaoua