Le bonheur ne se mesure pas en stères de bois,
Il est fugace, subtil, vous envahit pour peu parfois,
C'est la magnificence de la biche à l'orée du bois,
Qui vous fait percuter l'oeil, elle n'est pas aux abois.
C'est l'autre jour, quelque chose de je ne sais quoi,
Qui a réveillé votre âme, l'a fait vibrer d'émoi.
C'est aussi cette fine tranche de poésie de bon aloi,
Distillée avec doigté qui vous heurte la paroi.
Non, le bonheur ne se ramasse pas à la cuillère,
Il frappe à votre porte, ne le laisser pas à l'arrière,
Prêtez une oreille , votre roman, va-t-il l'attirer?
Ne négligez rien, il vous répondra, j'ai rien demandé.
Matérialistes, cumulards, capitalistes de tout acabit,
Etre heureux ne veut pas dire écraser les petits.
Descendez de votre piédestal, pointez un oeil attendri,
Il vient peut-être de passer, garer votre ferrari.
Vous l'avez aperçu, là -bas, très loin, très loin,
Vous humez le relent, il vous pourrit votre destin.
Que vous êtes à plaindre, admirez la rosée du matin
Draper la tulipe.. avec l'épeire en son sein.
Ecarquiller, ou tâchez d'orienter vos mirettes,
Vers ce qui semble pour vous , démesurément obsolète.
MG
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"il est conseillé de toujours répondre aux imbéciles par le silence"!