Plume d'or Inscrit le: 26/3/2016 De: |
Solitude, quand tu nous tiens La solitude me pèse Elle est la parenthèse Entre mon travail à la banque Où la motivation me manque, Et ma maison rurale, familiale Qui n’est pas toujours conviviale. L’isolement m’agresse ; Par moments, il m’oppresse ; Seul, dans la foule anonyme, La solitude m’envenime ; Je voudrais tant crier, De mes mains supplier Les gens aux sourires placides, Aux regards métalliques, vides, Aux visages renfrognés Donnant envie de cogner, De me regarder, de m’observer, S’ils le veulent, de m’invectiver ; Montrez-moi que j’existe, Faites que je subsiste ; Si vous m’accordiez votre attention, Elle soulagerait ma dépression. Mais, à mon grand dam, c’est un vœu pieux Car rien ne transperce de vos yeux. Alors je prends les transports en commun Dans l’espoir de rencontrer des tribuns De la grande spontanéité Qui nous conduit droit vers l’amitié. Hélas, ils ont l’air désespérément distants Quand je leur parle de la pluie et du beau temps ; Devant leur attitude hermétique, Ma tentative devient chimérique ; Je me trompe toujours d’adresse Quand je cours après la tendresse ; Je fréquente les cafés, les bars, Durant mes longues nuits de cafard ; Le vin, l’alcool, déliant les langues, Ma solitude devient exsangue. Mais que reste-t-il des amitiés rencontrées Lors des enivrantes et festives soirées Lorsque, le matin, les brumes de l’ivresse Se dissipent et découvrent la détresse, L’euphorie s’étant vite évaporée Dans l’euphorie d’une âme éplorée ?
Je retourne tant bien que mal à mon travail, Le soir, tel un zombie, je rentre au bercail ; Durant mes heures et journées de loisirs, Je dors et je mange pour ne pas mourir ; Le temps d’oublier toutes mes déconvenues, Et je me retrouve à nouveau dans la rue Afin de pourchasser les belles chimères De manière hasardeuse et primaire.
Ò solitude quand tu nous tiens, L’utopie, parfois nous entretient.
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