Longtemps je fus un mécréant,
Ignorant la Bible et les psaumes,
Vivant avec mon carcinome,
La foi je désire ardemment.
Au fin fond de la préhistoire,
Déjà les hommes voulaient croire,
Levant leur regard vers les cieux,
Que là -haut les regardait Dieu.
Mais où s’en vont toutes ces âmes,
De nos poètes disparus ?
Dans le vaste univers elles rament,
Jamais nulle n’est revenue !
L’Éternel dit à Abraham*,
Tu verras un jour Canaan,
Toi qui as quatre-vingt dix ans,
Ne cède pas au vague à l’âme !
Je rendrai ta postérité,
Comme poussière de la terre,
Les étoiles en voie lactée,
Qui peut en faire l’inventaire ?
Oui, le Seigneur est mon berger**,
Il me guide au juste chemin,
Et moi aucun mal je ne crains,
Mon cœur est paisible et léger.
Dumnac
*Livre de la Genèse. Chapitre 12
**Psaume 22 : Le Seigneur est mon berger