Les flocons qui descendent des brumes ,
Des nuages laiteux s'allongeant sur nos villes
Au son sourd , étrange des cornes de brumes
Recouvrent nos paysages glacés et immobiles.

Les péniches prudemment accostées aux quais
Se recouvrent d'un blanc léger , vaporeux
Effaçant les empreintes du vieux marinier
Qui vérifie ses amarres avec habileté.

Les branches nues des arbres endormis
Aux longues griffes noirs et racornies
Pâlissent minutieusement au fil du temps
Sous le vernis des fragiles flocons blancs.

Ce paysage délicat s'effaçant au premier rayon
Du soleil annonçant le beau temps
Est propice à la rêverie , aux âmes des enfants ,
Sonnant à notre spleen le glaçant carillon.