Les férus de heavy métal
Imaginent l’Apocalypse,
Le triomphe absolu du Mal,
Auquel nul homme ne résiste.

Viendra un jour le jugement,
Où périront tous les méchants,
Pour les amants pas de pitié,
Personne ne sera épargné.

Le monde disparu dans les flammes
De cet effroyable incendie,
Ils n’échappent à la mort infâme,
Ceux qui rêvaient de Paradis.

Nul ne peut dire l’avenir,
Je n’ose imaginer le pire,
Y aura-t-il des troubadours,
Qui à leur dame feront la cour ?

Je préfère, à tout prendre, croire
Que le meilleur est à venir,
Si je veux connaître la gloire :
Jamais la vie ne doit finir.

Tout contre l’oreiller du doute,
Je veux rêver coûte que coûte ;
L’autre monde serait-il moins bien,
Que celui dont je me souviens ?

De ce monde, où le billet vert
A fait de la terre un désert,
De cet univers de requins,
De corrompus et de coquins.

De cette guerre du Vietnam,
Des forêts brûlées au napalm,
Des pauvres gens assassinés,
De tous ces destins laminés.

On croit toujours l’herbe plus verte,
Dans le pré de notre voisin,
Mais cette vie nous est offerte,
Ne pensons trop au lendemain.

Dumnac