Les couleurs de ma vie
Blanc
blanc , comme mon prénom
Comme l’espoir
Qui donne le ton
Qui colore mes pupilles
Quand elles brillent
Comme l’innocence
Comme la candeur
Comme la romance
Comme la douceur
Bleu
Bleu, comme la mer
Qui se meut
Comme l’océan
Qui se veut
Ma maison
Ma raison
Mon vrai port
Que j’adore
Comme le ciel
Comme l’azur
Comme les vagues
Qui murmurent
Rouge
Rouge, comme l’enfer
Comme la colère
Comme le mystère
D’une vie entière
Une chimère
Qui m’exaspère
A la fois douce
Et si chère
Mais si cruelle
De toute manière
Comme le sang
Comme la passion
Dévastatrice
Par moments
Comme le feu
Comme la braise
Comme un baiser
Au goût de fraise
Vert
Vert, comme la terre
Au printemps
Comme le feuillage
Beau et ardent
Comme la vie
Qui se poursuit
Fertile et riche
Sans qu’on ne triche
Rose
Rose, comme l’avenir
Que je suppose
Moins morose
Et tout comme
la poésie
les vers la prose
les nobles causes
Les belles choses
Qui arrosent
Notre vie
Gris
Gris, comme le jour
Où j’ai compris
Que j’étais seule
Dans cette vie
Comme la couleur
De nos cheveux
Au soir d’une vie
Comme un nuage
Qui annonce
le mauvais temps
Comme la rage
De savoir
Qu’on est perdant
Marron
Marron, comme les yeux ronds
Que je fais
Quand j’ai l’air con
Comme la boue
Comme la terre
Comme un tronc
Centenaire
Jaune
Jaune, tu m’étonnes
M’impressionnes
Comme le blé à la moisson
Comme l’argent
Comme les rayons
Du soleil chaud et brulant
Comme la poisse
Comme l’angoisse
Comme l’ictère
Comme la misère
Comme la traversée
D’un désert
Comme le sourire
D’un hypocrite
Qui aspire
Sans mérite
À convoiter
Le bien des autres
Et qui se vautre
Dans son silence
Et manigance
Des trahisons
Avec raison
Dans le noir
Noir
Noir, comme la mort
La trahison
Comme la peur
Comme la douleur
La solitude
L’incertitude
La déception
Ne rien voir
Ne rien savoir
Mais recevoir
Dans le dos
Des coups si forts
Qu’on se croit mort
Mais on renait
De ses cendres
Pour reprendre
Ses esprits
Son chemin
Sans mot sans cri
Sa page où d’autres
Ont écrit
Toutes sortes
De récits
De faits, de gestes
Mais il reste
Des pages blanches
Des revanches
Des défis à relever
Il suffit
De se lever
D’avancer
Dans ce noir
En gardant toujours l’espoir
D’un matin
Beau et serein
Et blanc blanc
Chargé d’espoir
Comme mon prénom. /.

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les hommes perdent leur santé pour faire de l'argent, puis perdent leur argent pour récupérer leur santé, finalement ils vivent comme s'ils n'allaient jamais mourir et meurent comme s'ils n'avaient jamais vécu.