J’ai une peur qui trotte, trotte,
Par grand chemins, par les sentiers,
Au grand galop et sans répit.
Elle se délecte d’aventures,
Se pavane d’ombres sauvages.
Elle est partout où je vais
Même le poison le plus puissant
ne lui crée de frayeur.
Mais quand je te vois
Elle se recroqueville, se dessèche
Je me libère, m’évade
Laissant place à la lumière
Détrônant mon ciel
De sa grisaille temporelle.
Maintenant que je sais
Qu’il n’y a point d’ombre sans soleil
Je pars à la chasse
Au grand galop et sans répit
Disperser tous ces nuages
Qui encombrent mes pensées.
Je serai partout où elle sera
Même les orages les plus puissants
Ne me détourneront pas .
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sylvianni